Les marchés européens rebondissent en ce début de semaine. Les investisseurs sont rassurés qu'un accord ait été trouvé aux Etats-Unis sur le relèvement du plafond légal de la dette. La hausse est générale, aucun secteur ne se replie en Europe. A Paris, le marché a apprécié les résultats en ligne d'Air Liquide. Les analystes continuent de réagir aux résultats publiés la semaine dernière, ce qui est défavorable à Veolia Environnement, mais pas à Imerys. Vers 12h15, l'indice CAC 40 gagne 0,85% à 3704,17 points et le FTSE Eurotop 100, 0,39% à 2262,52 points.
Air Liquide (+1,91% à 97,78 euros) figure en bonne place parmi les plus fortes hausses de l'indice CAC 40, porté par des résultats en ligne et qualifiés de solides par les analystes. Le spécialiste des gaz industriels bénéficie notamment de la forte croissance des pays émergents. Air Liquide a également profité de gains d'efficacité, qui s'élèvent à 132 millions d'euros au premier semestre, en avance sur l'objectif annuel de plus de 200 millions d'euros.
Pour sa part, Veolia Environnement (-1,46% à 15,575 euros) affiche la plus forte et l'une des rares baisses de l'indice CAC 40, pénalisé par des abaissements de recommandation. Les analystes sanctionnent ainsi le profit warning lancé la semaine dernière. Goldman Sachs passe d'Achat à Neutre et sabre son objectif de cours de 26 euros à 20,50 euros. Sur 2011-2013, le broker a réduit ses prévisions de résultat opérationnel (Ebit) de 5% à 13% et bénéfice net de 11% à 23% afin de prendre en compte des résultats plus faibles que prévu pour plusieurs divisions et un rebond plus limité à moyen terme.
En revanche, Imerys (+3,23% à 49,45 euros) figure parmi les principales hausses de l'indice SBF 120, soutenu notamment par le relèvement de la recommandation d'UBS de Neutre à Acheter. L'objectif de cours a été rehaussé de 50 euros à 56 euros. L'action du spécialiste des minéraux industriels et matériaux de construction s'était déjà distinguée à la hausse vendredi grâce à la publication de résultats semestriels solides et de perspectives favorables.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des directeurs d'achat (PMI) final pour l'industrie manufacturière de l'Eurozone s'est inscrit à 50,4 en juillet, un niveau conforme à sa dernière estimation flash, a annoncé Markit. Il affiche ainsi son plus faible niveau depuis le début de la reprise en octobre 2009. « Ce ralentissement de l'expansion est général, les indices PMI se repliant dans presque tous les pays couverts par l'enquête. La croissance fléchit en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et en Autriche tandis que la contraction se renforce en Grèce et en Espagne », a commenté le bureau d'études.
Le même indicateur sera publié pour les Etats-Unis à 16 heures en même temps que les dépenses de construction pour juin.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4446 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.