La Bourse de Paris devrait ouvrir en forte baisse vendredi, après l'annonce de Moody's qui envisage désormais d'abaisser la note de l'Espagne, et des résultats d'entreprises pour l'instant mitigés.
Le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 1,44% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance.
Jeudi, l'indice parisien a terminé en baisse (-0,57%) pour la quatrième séance consécutive. A Wall Street, le Dow Jones a perdu 0,51% et le Nasdaq est tout juste parvenu à terminer à l'équilibre (+0,05%).
Aucun répit n'est laissé à la zone euro par les agences d'évaluation financière. Moody's envisage désormais d'abaisser la note de la dette souveraine de l'Espagne, actuellement à "Aa2".
L'agence estime que la pression sur Madrid pourrait être exacerbée par l'accord européen d'aide à la Grèce, qui a "créé un précédent" en impliquant le secteur privé et marqué un accroissement du risque pour les investisseurs détenteurs d'obligations de pays fragiles de la zone euro.
La thématique de la dette aux Etats-Unis devrait aussi continuer à peser sur la tendance, alors que la première économie mondiale n'est plus qu'à quelques jours d'un possible défaut de paiement.
La Chambre des représentants américaine a reporté jeudi un vote sur un plan de relèvement du plafond de la dette par ailleurs voué à l'échec au Sénat et le blocage politique persiste à Washington.
Les nombreux indicateurs attendus cette séance pourrait jouer sur la tendance, creusant ou limitant les pertes du marché.
En zone euro, les investisseurs suivront la première estimation de l'inflation pour juillet et aux Etats-Unis, la première estimation de la croissance au deuxième trimestre. Les chiffres de l'activité industrielle dans la région de Chicago pour juillet et l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan seront également publiés.
La séance sera aussi très riche d'un point de vue microéconomique, de nombreux poids lourds de la cote ayant publié leurs résultats depuis la clôture de jeudi.
VALEURS A SUIVRE
TOTAL a vu son bénéfice net reculer de 12% au deuxième trimestre, à 2,7 milliards d'euros, en raison de la faiblesse des marges de raffinage en Europe et de l'arrêt des productions en Libye.
EADS a confirmé ses perspectives pour l'ensemble de l'année 2011, malgré le recul de 41% de son bénéfice net sur les six premiers mois de l'année.
EDF a publié un bénéfice net semestriel en hausse de 54% à 2,6 milliards d'euros et vise pour la période 2011-2015 une croissance annuelle moyenne de 5 à 10% de son résultat net courant.
CREDIT AGRICOLE SA sera bénéficiaire au deuxième trimestre malgré un impact de 150 millions d'euros lié à sa participation au nouveau plan d'aide à la Grèce.
SAINT-GOBAIN a confirmé ses objectifs de croissance opérationnelle pour 2011, après un bond de son bénéfice net au premier semestre.
SCHNEIDER ELECTRIC a publié un bénéfice net pour les six premiers mois de 2011 en hausse de 9% à 802 millions d'euros.
PPR a dégagé un résultat net en hausse de 16,1% à 450 millions d'euros au premier semestre, au-dessus des attentes des analystes.
MICHELIN a relevé son objectif annuel de volumes, après un premier semestre marqué par une hausse de ses bénéfices et de ses ventes.
VEOLIA ENVIRONNEMENT a averti qu'il n'atteindrait pas son objectif 2011 de croissance de son résultat net à cause de provisions et de dépréciations d'actifs qu'il va passer dans ses comptes semestriels pour environ 800 millions d'euros.