(AOF / Funds) - "La demande de produits agricoles continuera d'augmenter en raison de la croissance de la population mondiale et de l'impact de l'accélération de l'activité économique (amélioration des habitudes alimentaires). La croissance de la population ayant essentiellement lieu dans les pays émergents, qui devraient également contribuer en grande partie à la croissance de l'économie mondiale à l'avenir, la demande alimentaire augmentera fortement", note le gérant du fonds Global Climate Change de Schroders.
"Entre 2001 et 2014, la population de la planète devrait croître de 16% et les rendements des cultures céréalières devront par conséquent augmenter de 30%. Si on considère qu'entre 1989 et 2001 la population mondiale a augmenté de 19% et les rendements des cultures céréalières de 11%, l'impact de la croissance des économies émergentes devient patent."
"En dépit de la hausse de la demande, le total des surfaces cultivables diminue, la croissance des rendements baisse et la demande de denrées agricoles destinées à produire des biocarburants augmente. L'homme doit en outre tenter de minimiser les effets néfastes du changement climatique et s'adapter à ce phénomène."
"L'agriculture (sylviculture non comprise) représentant 14% des émissions mondiales (31% si on tient compte du déboisement), nous nous attendons à ce que les entreprises du secteur contribuent elles aussi à la lutte contre ces émissions, à mesure que celle-ci s'intensifie (elles subissent déjà l'incidence de certains changements réglementaires destinés à combattre le changement climatique)."
"Le changement climatique ne fait qu'accroître les menaces auxquelles est confronté le secteur, qui doit déjà intégrer le double impact de la hausse de la demande et de la diminution de l'offre, mais ce phénomène sera également une source d'opportunités d'investissement tout au long de la chaîne de valeur et les prix des denrées alimentaires seront très volatils au cours des décennies à venir."
"Les stocks mondiaux tendus de nombreuses cultures clés rendent le système agricole fragile en cas de perturbation. Nous pensons que les prix vont rester à des niveaux élevés tout au long de l'année 2011. Les cours de certaines denrées agricoles ont baissé récemment, notamment ceux du blé en raison du redressement de l'offre russe après la sécheresse et les incidents dévastateurs de l'été dernier. Le changement climatique a un impact clairement inflationniste sur l'ensemble des prix agricoles. Le fonds reste fortement exposé à la chaîne de valeur de ce secteur, car de nouveaux investissements vont être nécessaires pour contenir les prix."
"Le gaz américain, qui semble avoir trouvé un nouveau plancher, demeure extrêmement bon marché par rapport au pétrole et au charbon, ce qui devrait inciter encore plus de consommateurs à le préférer. En Europe et en Asie, le prix du gaz augmente déjà et approche actuellement le double du prix américain, ce qui favorise une hausse des revenus sur l'ensemble de la chaîne de valeur du gaz."
"Pour de nombreuses raisons environnementales, les projets de construction de nouvelles centrales électriques privilégient le gaz au charbon ou au pétrole. Au cours des prochaines années, le gaz devrait prendre un essor important dans le secteur des transports en raison de son prix comparativement très attrayant et de ses caractéristiques favorables en termes d'émissions."
"Nous pensons que les prix de l'électricité vont trouver un plancher au cours des mois à venir avant de renouer avec une forte croissance au cours des trois à cinq prochaines années, car les prix actuels n'incitent pas à construire de nouvelles capacités de production dans la plupart des domaines (et les gouvernements offrent un soutien considérable à la plupart des énergies renouvelables). Cela devrait à terme favoriser la construction de nouvelles centrales, et il y a fort à penser que la part du lion de cette croissance reviendra aux technologies de production d'énergie propre."