Selon une source de marché, Deutsche Bank a relevé son objectif de cours sur Remy Cointreau de 65 à 70 euros et réitéré sa recommandation Achat. Le broker a salué le "spectaculaire" début d'année réussi par le groupe.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Rémy Cointreau se positionne sur le segment haut de gamme, en se concentrant sur la croissance de ses marques phares, soutenue par d'importants investissements promotionnels ;
- Le groupe profite de la reprise en main de la distribution de ses marques. Rémy Cointreau contrôle désormais plus de 80% de son chiffre d'affaires ;
- Rémy Cointreau bénéficie du dynamisme des pays asiatiques, de la Chine notamment (1/3 du CA), où la consommation de Cognac haut de gamme ne faiblit pas ;
− Plus généralement, le groupe bénéficie de sa forte exposition sur les pays émergents d'autant que les marques premium y sont de plus en plus consommées ;
− La cession de la branche Champagne ouvre la voie à une nouvelle phase de développement pour Rémy Cointreau, qui est à la recherche d'un autre blockbuster de dimension mondiale positionné sur le segment premium et/ou super premium pouvant être commercialisé dans son réseau de distribution asiatique ;
- La situation financière est désormais saine. La cession des Champagnes conforte cette situation.
Les points faibles de la valeur
- Les analystes restent prudents à court terme en raison des incertitudes sur le rythme de la reprise économique ;
- Les liqueurs sont beaucoup plus exposées aux marchés matures (Etats-Unis, Europe) ;
- Les analystes estiment qu'avec une envolée de 40% en 2010 et un PER supérieur à 20, les perspectives de croissance en Asie sont largement valorisées ;
- Du fait de sa taille réduite par rapport à ses concurrents, Rémy Cointreau fait figure d'outsider et n'a pas les moyens de grandir significativement par croissance externe ;
- Le groupe est fortement dépendant du Cognac, qui représente près de la moitié du chiffre d'affaires.
Comment suivre la valeur
- La consommation de spiritueux dépend, d'une part, des revenus et de la confiance des ménages, et, d'autre part, de l'évolution des modes ;
- L'exercice de Rémy Cointreau est décalé et débute chaque 1er avril ;
- Les ventes de fin d'année représentent une part importante du chiffre d'affaires ;
- Le groupe revendiquant un positionnement haut de gamme de ses produits, le marché a tendance à valoriser Rémy Cointreau comme un acteur du luxe ;
- Les résultats du groupe sont sensibles aux variations de change, dans la mesure où Rémy Cointreau réalise la majeure partie de son chiffre d'affaires en dehors de la zone euro. Selon les analystes, toute variation de 1 cent sur le dollar a une incidence de 1,5 million d'euros sur le résultat opérationnel courant. Une réévaluation du yuan serait également positive ;
- L'utilisation du cash retiré de la vente des Champagnes est à suivre ;
- L'attrait spéculatif de la valeur est aujourd'hui limité par le refus affirmé de la famille d'envisager toute cession de son contrôle.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
L'envolée du prix des matières premières est le principal défi à relever par les industriels en 2011. Nestlé estime que cette tendance entraînera des coûts supplémentaires à hauteur de 2,5 à 3 MdCHF en 2011. Plusieurs leviers d'action existent. Danone a ainsi annoncé, pour la France, une hausse du prix de ses yaourts comprise entre 2 et 2,5%. Nestlé va, lui, revoir les formulations de certains produits afin de réduire la proportion des matières premières dont le coût s'accroît. Les réductions de coûts représentent un autre levier d'action. Le groupe suisse a déjà réalisé l'an passé des gains d'efficacité opérationnelle de plus de 1,5 MdCHF. Mais les plus petites structures, qui disposent d'une marge de manoeuvre plus limitée, sont moins bien loties. Bonduelle anticipe un recul de son résultat opérationnel pour l'exercice 2010-2011, clos fin juin, même si celui-ci s'annonce moins important qu'initialement anticipé. Le renchérissement des cours des principales céréales va peser sur sa rentabilité.