La Bourse de Paris s'orientait nettement dans le rouge jeudi à la mi-journée (-1,13%), le marché se faisant à l'idée que le Sommet européen de Bruxelles va décider d'une formule qui s'apparentera à un défaut de paiement de la Grèce.
A 12H06 (10H06 GMT), le CAC 40 lâchait 42,39 points à 3.712,21 points, dans un volume d'échanges de 1,384 milliard d'euros.
Après un début de séance hésitant, qui l'a vu tourner autour de l'équilibre, le marché parisien a largement fléchi, à l'approche du sommet des dirigeants européens qui débutera à 13H00.
Selon un diplomate européen, la zone euro envisage, dans le projet d'accord, de réduire le montant de la dette grecque, mais les solutions sur la table risquent d'être interprétées comme un défaut de paiement de la Grèce.
De son côté, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a jugé très improbable l'introduction d'une taxe bancaire pour aider la Grèce et a appelé à éviter un défaut de paiement du pays, qui ne peut être "exclu".
"Le marché n'apprécierait pas cette solution d'un défaut, même partiel", juge Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
De leur côté, les économistes d'Aurel BGC estiment qu'"il ne faut pas attendre dannonce historique à lissue de la réunion" alors que "les enjeux sont politiques et la réaction des marchés dépendra clairement de la communication des responsables européens, plus que du plan en tant que tel".
Les valeurs bancaires étaient mal orientées témoignant des incertitudes quant à l'issue du sommet et l'implication des créanciers privés.
BNP Paribas perdait 2,49% à 45,78 euros, Crédit Agricole 0,09% à 8,81 euros, Natixis 0,97% à 3,16 euros et Société Générale 0,72% à 35,74 euros.
De nombreux résultats d'entreprises continuaient d'animer le marché, à l'instar de Plastic Ominum (+5,82% à 24,90 euros), Ubisoft (+3,70% à 6,14 euros), Rémy Cointreau (+4,74% à 60,96 euros) et Mersen (+3,65% à 40,18 euros) dont les publications plaisaient aux investisseurs.
Unibail-Rodamco (+0,49% à 152,85 euros) était en hausse malgré un bénéfice net en baisse pour le premier semestre de 20,2% en raison notamment de cessions d'actifs,
En revanche, Publicis (-3,07% à 36,68 euros) ne trouvait pas grâce aux yeux du marché, les investisseurs jugeant la rentabilité décevante.