Les marchés actions américains s'apprêtent à rebondir à l'ouverture, soutenus par des résultats d'entreprises encourageants et des chiffres économiques concernant l'immobilier éloignant le spectre d'un retour de la récession. Sur le front des valeurs, le secteur technologique devrait bénéficier des bons résultats présentés hier soir par IBM. La première ssii mondiale a également relevé ses prévisions annuelles. Dans le secteur bancaire, les résultats de Bank of America et Goldman Sachs ont déçu. A 15h05, les futures sur S&P500 et nasdaq 100 gagnent respectivement 8,80 et 22,30 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé en net repli. Les investisseurs s'inquiètent de l'absence de solution à la crise de la dette en Europe tandis qu'aucun accord n'a été trouvé aux Etats-Unis pour relever le plafond légal de la dette. Les valeurs financières (Bank of America) et les valeurs cycliques (Caterpillar, Alcoa...) ont figuré parmi les plus fortes baisses du Dow Jones. Les investisseurs s'inquiètent de l'impact économique d'une aggravation de la crise. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 0,76% à 12 385,16 points tandis que le nasdaq composite a cédé 0,89% à 2 765,11 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les permis de construire ont progressé de 2,5% en juin aux Etats-Unis après une hausse de 8,2% en mai. Les mises en chantier ont elles augmenté de 14,6% en juin contre une croissance nulle en mai.
Les valeurs à suivre
BANK OF AMERICA
Bank of America a enregistré une lourde perte au deuxième trimestre en raison principalement de la charge liée à la résolution des contentieux concernant les titres liés à des créances hypothécaires. La banque américaine a essuyé une perte nette de 8,8 milliards de dollars, soit 90 cents par action, à comparer avec un bénéfice net de 3,1 milliards de dollars, soit 27 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 33 cents. Le produit net bancaire a reculé de 54% à 12,34 milliards de dollars.
BNY MELLON
Bank of New York Mellon a présenté des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Au deuxième trimestre, elle a généré un bénéfice net de 735 millions de dollars, soit 59 cents par action, à comparer avec 658 millions de dollars, ou 54 cents par action, un an auparavant. Les analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne un bénéfice par action de 55 cents. Le produit net bancaire a progressé de 15% à 3,85 milliards de dollars. La banque revendique un ratio Tier 1 selon les normes de Bâle III de 6,6%, en hausse de 50 points de base sur le trimestre.
CISCO
Le spécialiste des équipements de réseaux Cisco a annoncé qu'il réduirait ses effectifs de 11 500 personnes. Le groupe a annoncé le licenciement de 6500 personnes, soit 9% de ses effectifs, et la cession d'une usine mexicaine employant 5000 personnes au sous-traitant en électronique, Foxconn. Les licenciements lui permettront d'économiser un milliard de dollars par an et se traduiront par une charge, avant impôts, de 1,3 milliard de dollars au maximum. 750 millions de dollars seront enregistrés au quatrième trimestre de l'exercice fiscal 2011.
COCA-COLA
Coca-Cola a vu son résultat net progresser de 18% au deuxième trimestre. Le groupe qui vend la boisson la plus vendue au monde a compensé la hausse du coût des matières premières par une progression de ses prix de ventes. Le bénéfice net est ressorti à 2,8 milliards de dollars, ou 1,20 dollar par action. Le chiffre d'affaires a bondi de 47% à 12,74 milliards, soutenu en partie par l'acquisition du plus important embouteilleur nord-américain. Ces résultats dépassent les attentes de Wall Street qui tablait, selon FactSet, sur un BPA de 1,15 dollar et sur un chiffre d'affaires de 12,39 milliards.
GOLDMAN SACHS
La banque Goldman Sachs vient de publier des résultats décevants au titre du deuxième trimestre. Son bénéfice net a pourtant bondi de 132% à 1,05 milliard de dollars, soit 1,85 dollar par action. Son produit net bancaire a, lui, reculé de 18% à 7,281 milliards de dollars. Le consensus FactSet s'élevait à 2,35 dollars pour le bénéfice par action et à 8,19 milliards de dollars pour le produit net bancaire.
IBM
IBM a présenté hier soir des résultats meilleurs que prévu. Au second trimestre, la plus importante SSII mondiale a réalisé un bénéfice net en hausse de 8% à 3,7 milliards de dollars, soit 3 dollars par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 3,09 dollars, dépassant ainsi de 6 cents le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 12% à 26,7 milliards de dollars, là où le consensus s'élevait à 25,35 milliards de dollars. Il a progressé de 5% hors impact des changes.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
tier 1 / tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.