Les marchés américains ont terminé en net repli. Les investisseurs s'inquiètent de l'absence de solution à la crise de la dette en Europe tandis qu'aucun accord n'a été trouvé aux Etats-Unis pour relever le plafond légal de la dette. Les valeurs financières (Bank of America) et les valeurs cycliques (Caterpillar, Alcoa...) ont figuré parmi les plus fortes baisses du Dow Jones. Les investisseurs s'inquiètent de l'impact économique d'une aggravation de la crise. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 0,76% à 12 385,16 points tandis que le nasdaq composite a cédé 0,89% à 2 765,11 points.
News Corp (- 4,32%) a sous-performé l'indice Dow Jones tandis que la pression continue de monter sur Rupert Murdoch et son fils James en raison des développements du scandale des écoutes téléphoniques au Royaume-Uni. Des administrateurs indépendants du groupe de médias fondé par Rupert Murdoch s'interrogent sur la réponse apportée à la crise par la société et sur un changement de leadership, affirme Bloomberg qui cite deux personnes proches du dossier.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice NAHB (confiance des constructeurs immobiliers) a progressé de 2 points à 15 en juillet. Le consensus de Briefing.com était de 14.
Les valeurs à suivre
BP
Nouveau coup dur pour BP et l'écosystème un an après la marée noire du Golfe du Mexique. La compagnie pétrolière britannique a annoncé qu'un de ses oléoducs en Alaska laissait échapper un mélange de méthanol, d'eau et de pétrole. Selon BP, la fuite qui a éclaté samedi sur le champ pétrolifère de Lisburne, a atteint de 8 000 à 16 000 litres.
HALLIBURTON
Halliburton a vu son bénéfice bondir de près de 54% au deuxième trimestre, soutenu par la croissance de ses activités pétrolières et gazières en Amérique du Nord. La société américaine de services pétroliers a réalisé un bénéfice net de 739 millions de dollars, ou 80 cents par action. Le chiffre d'affaires a progressé de 35,2% à 5,94 milliards de dollars. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 81 cents. Ces résultats sont supérieurs aux attentes de Wall Street qui visait un chiffre d'affaires de 5,64 milliards et un BPA hors exceptionnels de 73 cents, selon FactSet.
HASBRO
Hasbro a publié un résultat trimestriel en forte hausse, soutenu par le succès de la licence Transformers. Au deuxième trimestre de son exercice 2011, le fabricant américain de jouets a réalisé un bénéfice net en hausse de 33% à 58,1 millions de dollars, ou 42 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 33 cents, inférieur au consensus qui le donnait à 39 cents. Le groupe a été pénalisé par les coûts liés à la réorganisation de sa division jeux et à des investissements dans la télévision (joint venture avec Discovery Communications).
NEWS CORP
Les têtes continuent de tomber chez News Corp en raison du scandale des écoutes téléphoniques. Les Hinton, directeur général de Dow Jones, qui édite le « Wall Street Journal », a annoncé sa démission vendredi. Il a été président de News International (filiale qui regroupe journaux britanniques) entre 1995 et 2007. Rebekah Brooks, directrice générale de News International lors d'une partie des écoutes, a été arrêtée ce week-end par la police avant d'être libérée sous caution. Elle avait également démissionné vendredi. La pression continue de monter sur Rupert Murdoch et son fils James.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.