Les marchés européens prolongent leur tendance baissière. A Paris, l'indice CAC 40 a touché ce matin un nouveau plus bas 2011 à 3669,97 points. Le secteur bancaire pèse lourdement sur les indices. Les analystes juge que les tests de résistance n'ont pas été assez durs. Seulement 8 établissements européens sur 90 ayant échoué, nécessitant 2,5 milliards d'euros de recapitalisation. Vers 12h30, l'indice CAC 40 perd 1,24% à 3680,39 points tandis que le FTSE Eurotop 100 cède 1,06% à 2234,42 points. Toutes les valeurs du CAC sont en baisse.
Aux Pays-Bas, l'action Philips recule de 0,75% à 17,235 euros à la Bourse d'Amsterdam après l'annonce d'une perte surprise au deuxième trimestre. Cette perte s'explique par une dépréciation d'actifs de 1,385 milliard d'euros pour ses activités d'Eclairage (824 millions) et de Santé (531 millions). Le groupe d'électronique diversifié a par ailleurs annoncé un plan de réduction des coûts de 500 millions d'euros qui devrait avoir un impact positif sur la marge à partir de 2013, ainsi qu'un programme de rachat d'actions de deux milliards d'euros.
En France, Société Générale perd 4,09% à 33,28 euros, BNP Paribas, 1,92% à 44,4 euros, Crédit Agricole, 1,98% à 8,31 euros et Natixis, 1,47% à 3,09 euros. Comme sur les autres places européennes, les banques françaises pèsent lourdement sur les indices, même si elles ont réussi les tests de résistance européens. Les analystes estiment que ces tests n'ont pas été assez durs, seulement 8 établissements européens sur 90 ayant échoué et nécessitant 2,5 milliards d'euros de recapitalisation. 5 sont des banques espagnoles, 2 des banques grecques et 1 autrichienne.
Publicis Groupe (-1,14% à 36,85 euros) a annoncé une prise de participation de 51% dans l'agence new yorkaise de médias sociaux, Big Fuel. Le groupe de communication pourra porter cette participation à 100% à partir de 2014. « Big Fuel sera intégrée au groupe VivaKi pour servir de centre stratégique spécialisé dans les médias sociaux pour ses agences Digitas, Razorfish, Starcom MediaVest Group et ZenithOptimedia, complétant leurs équipes existantes », a précisé Publicis.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent l'indice NAHB (confiance des constructeurs immobiliers) à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4042 face au billet.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.