Les futures sur indices prédisent une ouverture mitigée sur les marchés actions. Les investisseurs s'inquiètent des déclarations de Standard & Poor's, qui a évoqué un abaissement de la note souveraine des Etats-Unis en l'absence d'un accord sur le relèvement du plafond de la dette américaine. Wall Street a terminé hier en repli suite à une intervention de Ben Bernanke, qui a dit que la situation ne se prêtait pas encore à un assouplissement monétair Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices CAC 40 et Dax évoluent respectivement en baisse de 0,21% et en hausse de 0,47%.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une toupie à longue mèche haute n'ayant pas réussi à réintégrer le support majeur à 3773 points. Les acheteurs n'ont pas réussi à maintenir les cours et à valider un point bas local (pas d'excès, manque de volume, pas de divergence d'indicateurs). Les analystes de DayByDay conservent leur biais baissier : la rupture de 3743 points provoquera un retour sur 3714 voire 3636 points.
Les valeurs à suivre
LAFARGE
Lafarge (+ 1,43% à 40,20 euros) a affiché hier l'une des plus faibles baisses de l'indice CAC 40 grâce à l'annonce d'un projet de cession de ses activités Plâtre en Europe et en Amérique du Sud à Etex pour une valeur d'entreprise de 1 milliard d'euros. Cheuvreux souligne que cette cession était attendue et que la valorisation obtenue est proche de celle évoquée par les rumeurs. Il attendait cependant une réaction positive du marché. BoA-Merrill Lynch estime lui que Lafarge a obtenu un bon prix.
RENAULT
Les immatriculations de voitures neuves se sont repliées de 8,1% dans l'Union européenne au mois de juin selon les chiffres publiés aujourd'hui par l'Acea (Association des constructeurs européens d'automobiles). L'association précise que tous les marchés importants ont vu les ventes reculer. Sur la période courant du mois de janvier au mois de juin, les immatriculations ont baissé de 2,1% dans l'Union européenne par rapport à la même période en 2010. Les ventes de Renault ont reculé de 20,9% en juin tandis que les ventes de PSA Peugeot Citroên ont baissé de 11,9% sur cette période.
STALLERGENES
Stallergènes (+3,22% à 53,25 euros) a enregistré hier la plus forte hausse de l'indice SBF 120 grâce au relèvement de son objectif annuel de croissance de ses ventes. La société de biotechnologie spécialisée dans le traitement des maladies respiratoires cible désormais une croissance comprise entre 7 et 9%, contre de 5% à 7% auparavant. Elle anticipe également une progression « importante » de la marge opérationnelle, qui se situerait à 20% du chiffre d'affaires avant prise en compte des revenus du contrat de partenariat Shionogi.
THALES
Thales (- 0,50% à 27,915 euros) surperformé l'indice SBF 120 (-1,12%) hier car l'Inde aurait donné son feu vert au contrat de modernisation, retrofit dans le jargon industriel, de ses 50 Mirage 2000, selon « Les Echos ». Ce contrat est estimé à 1,5 milliard d'euros, dont 75% pour Thales qui fournira une nouvelle avionique, des équipements de guerre électronique et un radar plus puissant. Dassault assurera le solde du contrat. Cheuvreux se dit plaisamment surpris par le montant évoqué par le quotidien car il anticipait un montant d'un milliard d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Balance commerciale en mai / ZONE EURO
14h30
Inflation en juin / ETATS-UNIS
14h30
Indice manufacturier de la Fed de New York (Empire State index) pour juillet / ETATS-UNIS
15h15
Production et taux d'utilisation des capacités de production pour juin / ETATS-UNIS
15h55
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour juillet / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en baisse, toujours plombés par la problématique de l'endettement trop élevé des pays développés. Les européens n'arrivent toujours pas à s'accorder sur la solution à adopter pour aider la Grèce de façon définitive tandis que Moody's a averti les Etats-Unis qu'elle pourrait dégrader sa note si le plafond légal de sa dette n'était pas relevé. Lafarge a limité sa baisse après l'annonce d'un projet de cession de ses activités Plâtre en Europe et en Amérique du Sud. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 1,11% à 3751,23 points. L'Eurotop 100 a perdu 0,75% à 2262,89 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains se sont repliés jeudi après les nouvelles déclarations de Ben Bernanke. Le patron de la Réserve fédérale a averti qu'un nouvel assouplissement de la politique monétaire n'était pas au programme à court terme. Il a réaffirmé que la Fed se tenait prête à injecter à nouveau des liquidités dans l'économie, mais a estimé que le moment n'était pas encore venu de procéder à une telle opération. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont reculé respectivement de 0,44% à 12 437,12 points et de 1,22% à 2 762,67 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
Book-to-bill (ratio) : Utilisé dans le secteur des semi-conducteurs, le ratio book-to-bill est égal aux nouvelles commandes sur les facturations. Un ratio inférieur à 1 porte au pessimisme car la demande est inférieure à l'offre.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.