Les marchés européens ont fini en baisse, toujours plombés par la problématique de l'endettement trop élevé des pays développés. Les européens n'arrivent toujours pas à s'accorder sur la solution à adopter pour aider la Grèce de façon définitive tandis que Moody's a averti les Etats-Unis qu'elle pourrait dégrader sa note si le plafond légal de sa dette n'était pas relevé. Lafarge a limité sa baisse après l'annonce d'un projet de cession de ses activités Plâtre en Europe et en Amérique du Sud. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 1,11% à 3751,23 points. L'Eurotop 100 a perdu 0,75% à 2262,89 points.
En Allemagne, l'action Software AG a chuté de 16,51% à 35,115 euros après la publication d'un chiffre d'affaires et d'une rentabilité opérationnelle préliminaires décevants au deuxième trimestre. Sur cette période, le spécialiste des solutions complètes de gestion des processus métier attend un chiffre d'affaires de 256 à 258 millions d'euros, inférieur au consensus Bloomberg de 280 millions d'euros. La firme allemande a été pénalisée par l'évolution des changes et par le fait que des signatures attendues de contrats de licences logiciels n'ont pas eu lieu en juin.
A Paris, Lafarge ( - 0,08% à 39,606 euros) a affiché l'une des plus faibles baisses de l'indice CAC 40 grâce à l'annonce d'un projet de cession de ses activités Plâtre en Europe et en Amérique du Sud à Etex pour une valeur d'entreprise de 1 milliard d'euros. Cheuvreux souligne que cette cession était attendue et que la valorisation obtenue est proche de celle évoquée par les rumeurs. Il attendait cependant une réaction positive du marché. BoA-Merrill Lynch estime lui que Lafarge a obtenu un bon prix.
Pour sa part, Stallergènes (+3,22% à 53,25 euros) a enregistré la plus forte progression de l'indice SBF 120 grâce au relèvement de son objectif annuel de croissance de ses ventes. La société de biotechnologie spécialisée dans le traitement des maladies respiratoires cible désormais une croissance comprise entre 7 et 9%, contre de 5% à 7% auparavant. Elle anticipe également une progression « importante » de la marge opérationnelle, qui se situerait à 20% du chiffre d'affaires avant prise en compte des revenus du contrat de partenariat Shionogi.
Les chiffres macroéconomiques
Moody's a averti que la première économie mondiale pourrait perdre sa note de crédit maximale (Aaa) si un accord n'était pas trouvé pour relever le plafond légal de la dette en temps voulu. Ce qui se traduirait par un défaut sur les obligations du Trésor. L'agence de notation perçoit « une possibilité de plus en plus grande » que ce plafond légal de la dette ne soit pas relevé en temps voulu.
« Si le plafond de la dette est de nouveau relevé et un défaut évité, la note Aaa sera vraisemblablement confirmée », a précisé l'agence de notation. Cette dernière a cependant averti que la perspective assignée à ce moment-là à la note de la dette serait très vraisemblablement changée à négative en fin de période de surveillance à moins d'un accord budgétaire substantiel et crédible, comportant une réduction du déficit à long terme.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 2,7% en juin 2011, inchangé par rapport à mai. Un an auparavant, il était de 1,5%. L'indice des prix à la consommation est resté stable en juin 2011. Ces chiffres sont conformes aux attentes.
Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage ont reculé à 405 000 pendant la semaine du 9 juillet contre 427 000 (révisé de 418 000) la semaine précédente. Le consensus Thomson Reuters était de 415 000.
Les prix à la production ont reculé de 0,4% en juin aux Etats-Unis contre -0,2% attendu par le consensus Thomson Reuters. En mai, ils avaient augmenté de 0,2%. Hors alimentation et énergie, ils ont augmenté de 0,3%.
Les ventes au détail ont augmenté de 0,1% en juin, à comparer avec un consensus Thomson Reuters de -0,1%. Le chiffre de mai a été révisé à la hausse de -0,2% à -0,1%. Hors automobiles, les ventes sont restées stables.
Les stocks des entreprises ont augmenté de 1% en mai. Wall Street attendait une augmentation de 0,8%.
A la clôture, l'euro cote 1,4162 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.