CM-CIC a renouvelé sa recommandation Acheter et son objectif de cours de 37 euros sur Faurecia. Selon l'analyste, le groupe devrait confirmer son fort dynamisme et croître sur toutes les zones géographiques. Le broker attend une croissance de 9% en Europe, de 22% en Amérique du Nord et de 20% en Asie.
« Par l'ouverture de plus de 10 usines cette année (principalement en Asie et aux USA), le groupe devrait continuer à capter de forts volumes en gardant un point mort relativement bas pour maintenir une marge au-dessus des 4% (contre 3,3% en 2010) », prédit CM-CIC.
En revanche, l'ouverture de ces usines pourrait mettre sous pression la génération de free cash flows cette année, ajoute-t-il.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Faurecia est un équipementier automobile de « rang 1 », leader dans chacune de ses activités et considéré comme incontournable. Il a comme clients quasiment tous les grands constructeurs mondiaux ;
- La capacité de Faurecia à imposer ses prix a été renforcée grâce à un changement des relations clients-fournisseurs suite à la crise automobile ;
- 2009 a marqué un tournant indéniable pour l'équipementier automobile qui s'est profondément transformé et a rationalisé sa structure industrielle. Le groupe a renoué avec les bénéfices au premier semestre 2010 et a relevé plusieurs fois ses objectifs annuels ;
- Faurecia évolue maintenant sur des secteurs extrêmement porteurs que sont l'allégement des composants des véhicules et la réduction des émissions de CO2 par véhicule. Sa politique de R&D lui permet de concevoir et de mettre à la disposition des constructeurs des innovations différenciantes attendues par les clients finaux ;
- Le retour aux acquisitions, après des années d'immobilisme, atteste des ambitions retrouvées de Faurecia ;
- Le groupe a accru son internationalisation. Il est bien implanté en Allemagne, premier marché automobile européen ;
- Le groupe est également implanté en Chine avec 17 usines et 4 centres de recherche et développement (R&D) ;
- PSA Peugeot Citroên est le principal actionnaire du groupe ; c'est un atout.
Les points faibles de la valeur
- La valeur souffre d'un historique de performance difficile ;
- Bien que réduite, la dette du groupe reste son talon d'Achille (dette nette/ebitda de 130%) ;
- Le groupe réalise encore deux tiers de son activité en Europe ;
- Faurecia est pénalisé en cas de hausse des matières premières ;
- Tous les acteurs du secteur automobile seront plus ou moins touchés par la situation au Japon avec des impacts pour la plupart indirects.
Comment suivre la valeur
- Le titre change de statut boursier : d'une valeur de restructuration, Faurecia est désormais considérée comme une valeur ayant une vraie dynamique de croissance ;
- Plus généralement, les équipementiers automobiles ont retrouvé grâce aux yeux des investisseurs. Faurecia est l'un de ceux qui a le moins progressé en 2010, ce qui lui confère encore un potentiel d'appréciation selon les analystes. La valeur surperforme d'ailleurs les autres valeurs du secteur au premier semestre 2011 ;
- L'équipementier automobile dépend, à l'image de ses concurrents, entièrement des commandes des constructeurs, qui sont de surcroît de plus en plus exigeants ;
- Le nombre d'immatriculations de véhicules neufs est un bon indicateur de la tendance du marché ;
- Le redéploiement géographique reste à suivre suite notamment à la création de deux coentreprises en Chine ;
- Le marché spécule régulièrement sur un retrait de la cote ou une revente de la participation de PSA. L'acquisition d'Emcon a dilué la participation du constructeur de 71% à 54%, ce que certains interprètent comme le début de son désengagement. Mais avec 63% de droits de vote, le groupe PSA exerce encore une influence notable sur la stratégie de l'équipementier.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Automobile - Equipementiers
Les prévisions des fabricants de pneumatiques sont bonnes pour l'année 2010. Bridgestone prévoit un profit net de 91 milliards de yens. Michelin se déclare optimiste car la hausse des cours des matières premières, si elle devait se poursuivre, devrait être compensée par des hausses de prix. Pirelli a, lui, revu à la hausse ses objectifs pour l'ensemble de l'année. Même optimisme chez les autres équipementiers : la plupart d'entre eux considèrent qu'ils sont sortis de la crise. Faurecia, le numéro un français du secteur, considère que la situation risque d'être encore difficile en Europe au second semestre. Toutefois il compte reprendre ses dépenses d'investissements et de R&D sur un HORIZON de deux-trois ans. Quant à Plastic Omnium, il affirme que la moitié des équipementiers est sortie de la crise, mais que les autres doivent faire attention aux problèmes de liquidité.