La croissance de l'économie française devrait ralentir à 0,2% au deuxième trimestre, après un début d'année à 0,9%, selon une troisième prévision de la Banque de France (BdF) publiée vendredi et revue à la baisse par rapport à sa dernière estimation, qui s'établissait à 0,4%.
Cette prévision est conforme à celle de l'Institut national de la statistique (Insee), qui publiera ses chiffres de la croissance pour le deuxième trimestre en août.
Sur l'ensemble de l'année, le gouvernement table sur une croissance de 2%, après +1,4% en 2010.
Le net ajustement à la baisse de la prévision de croissance française par la BdF s'explique par le recul plus fort qu'attendu de son indicateur du climat des affaires, qui tombe en dessous de sa moyenne de long terme (100 points): dans l'industrie, il passe à 99 points (contre 103 en mai) et dans les services il s'établit à 99 points (contre 100).
Après s'être effondré avec la crise puis être remonté au-dessus de sa moyenne, l'indicateur rechute donc nettement.
"L'activité industrielle a reculé en juin en raison du repli enregistré dans les secteurs de l'automobile, de la fabrication d'équipements et des autres produits industriels", explique la BdF dans son étude.
Le taux d'utilisation des capacités de production s'est contracté et reste inférieur à sa moyenne de longue période. Les carnets sont "encore jugés supérieurs à la normale mais leur situation est considérée comme moins favorable que les derniers mois", selon la BdF.
Les stocks de produits finis apparaissent très légèrement au-dessus du niveau désiré.
Quant aux prix, leur progression des mois précédents a ralenti.
Globalement, dans l'industrie, "les prévisions tablent sur une stabilité de l'activité", selon l'étude.
Dans les services, la progression de l'activité a sensiblement ralenti, "mais celle-ci est restée bien orientée dans l'intérim, principalement pour l'industrie".
Les prix ont eu tendance à se stabiliser et les effectifs ont continué leur hausse de manière régulière. "Les perspectives sont orientées vers une poursuite de l'activité à un rythme de progression modéré", prévient la BdF.