La Bourse de Paris a terminé en légère hausse vendredi (+0,63%), au-dessus des 4.000 points, grâce à l'accalmie dans la crise grecque et à l'accélération de l'activité manufacturière aux Etats-Unis mais des indicateurs plus mitigés ont freiné les investisseurs.
Le CAC 40 s'est adjugé 25,14 points à 4.007,35 points dans un volume d'échanges de 3,262 milliards d'euros.
Sur les autres places européennes, Francfort a pris 0,59%, Londres 0,74% et l'Eurostoxx 50 0,88%.
L'activité de l'industrie manufacturière s'est accélérée en juin aux Etats-Unis, à 55,3% contre 53,3% le mois précédent, une heureuse surprise pour les analystes qui s'attendaient à un recul à 51,1%.
"Les craintes de ralentissement aux Etats-Unis pourraient été exagérées", a commenté Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse.
"L'essoufflement de la première économie mondiale n'était peut-être que temporaire, lié à la catastrophe japonaise de mars qui avait paralysé l'outil de production nippon et causé de grands problèmes d'approvisionnement aux secteurs automobile et des technologies aux Etats-Unis", a-t-il ajouté.
Dans le détail, ce bon indicateur cache toutefois des déceptions, a tempéré Mufteeva Inna, analyste chez Natixis, qui note que "l'accélération de l'activité industrielle est en grande partie due aux stocks existants".
Par ailleurs, la récession se poursuit pour le BTP avec des dépenses de construction tombées en mai à leur plus bas niveau depuis septembre 1999.
Le secteur est notamment victime des difficultés budgétaires des Etats et collectivités locales et de la fin du plan de relance lancé au début du mandat du président Barack Obama, en mars 2009.
Même morosité du côté des ménages américains dont le moral a baissé en juin plus que ne le prévoyaient les analystes.
Les avancées dans le dossier grec étaient en revanche de nature à rassurer les investisseurs.
Un accord de principe a été trouvé sur le déblocage de la prochaine tranche des 110 milliards d'euros de prêts sur trois ans octroyée à Athènes et la décision formelle devrait être prise dès samedi par les ministres des Finances de la zone euro.
En revanche, ces derniers n'ont pas encore assez avancé pour conclure un accord dès ce week-end sur le nouveau plan de sauvetage pour le pays.
Du côté des valeurs, les bancaires ont profité pleinement des avancées dans le dossier grec: Crédit Agricole a terminé en tête du CAC 40 (+4,10% à 10,79 euros) suivi par Société Générale (+3,71% à 42,44 euros) et Natixis 3,61% à 3,61 euros.
Renault (-0,23% à à 40,79 euros) et Peugeot (-0,42% à 30,74 euros) ont été quelque peu malmenés. Les immatriculations de voitures neuves sont reparties à la baisse en France en juin, cédant plus de 12%, et ce repli a pris des allures de descente aux enfers pour Renault en chute de près de 30%.
Hors CAC 40, TF1 a pris 1,16% à 12,68 euros. La chaîne est entrée en négociation pour prendre le contrôle de 100% du capital de Metro France, Metro International ayant souhaité se désengager.
BioAlliance Pharma a cédé 2,30% à 5,96 euros. La société de biotechnologies s'apprête à lever 16 millions d'euros en Bourse pour lui permettre de financer le développement du Livatag, son traitement contre le cancer du foie dont elle espère jusqu'à 1 milliard de recettes.
Bénéteau a perdu 1,01% à 14,70 euros malgré l'annonce d'une hausse de son chiffre d'affaires de près de 20% sur neuf mois et la confirmation de ses objectifs annuels.