La Bourse de New York s'orientait à la hausse mercredi à la mi-séance, après l'approbation par le Parlement grec du budget d'austérité exigé par ses bailleurs de fonds pour débloquer une nouvelle aide: le Dow Jones gagnait 0,61% et le Nasdaq 0,44%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average progressait de 74,20 points à 12.262,89 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 12,03 points à 2.741,34 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait 0,84% (+10,85 points) à 1.307,52 points.
Mardi, le Dow Jones avait gagné 1,21%, le Nasdaq 1,53% et le S&P 500 1,29%.
Indécis pendant la première heure des échanges, les indices boursiers américains se sont orientés ensuite à la hausse.
"Le marché avait anticipé le fait que le Parlement allait accepter les mesures d'austérité, donc il y a eu des prises de profit" dans les premiers échanges, a estimé Clément Decombe, de Meeschaert Capital Markets.
Mais "c'est clairement un soulagement. La situation de la Grèce se clarifie. On ne peut pas dire que le problème soit résolu, mais les investisseurs reprennent un peu confiance. Un peu, parce que d'autres problèmes demeurent", a-t-il ajouté, citant le débat sur le plafond de la dette aux Etats-Unis et le ralentissement économique.
L'adoption de ces mesures était une condition posée par les partenaires européens de la Grèce et le FMI pour lui verser une nouvelle tranche de l'aide promise en 2010, ainsi que pour mettre en place un plan supplémentaire, et éviter ainsi que le pays ne se trouve en situation de défaut de paiement.
Pour autant, "beaucoup d'inconnues persistent et le marché reste prudent", a noté Andrew Fitzpatrick, de Hinsdale Associates.
Les débats ont repris au Parlement à Athènes, cette fois sur l'application des mesures de rigueur, malgré une vive contestation dans la rue.
"Une résolution temporaire du problème grec devrait apaiser les marchés financiers pour au moins quelques semaines. La mauvaise nouvelle, c'est que la Grèce va rester un enfant à problème pour l'UE: son économie reste ancrée dans une grave récession et la dette du pays représente environ 150% de son produit intérieur brut", a commenté Frederic Dickson, de DA Davidson.
Le marché a été stimulé par ailleurs par l'annonce d'une hausse de 8,2% des promesses de ventes de logements en mai aux Etats-Unis, alors que les analystes tablaient sur une stagnation.
Bank of America bondissait de 3,23% à 11,17 dollars. L'établissement va payer 14 milliards de dollars pour solder les contentieux générés par sa filiale Countrywide Financial sur les prêts "subprime" à l'origine de la crise de 2008.
Cet accord "résout l'un des principaux risques qui pesaient" sur la banque, ont relevé les analystes de Citi.
Le reste du secteur était bien orienté: JPMorgan Chase prenait 2,16%, Goldman Sachs 2,88%, Morgan Stanley 3,94%.
Les valeurs énergétiques aussi soutenaient le marché, alors que le baril de brut se renchérissait de près de 3% à New York, remontant à plus de 95 dollars. Le pétrolier ExxonMobil gagnait 0,85%, Chevron de 1,18%.
Le groupe agrochimique Monsanto montait de 4,92% à 70,19 dollars, après avoir publié des résultats financiers trimestriels meilleurs que prévu et relevé ses prévisions.
Le distributeur discount BJ's Wholesale Club prenait 4,53% à 50,26 dollars. Il a conclu un accord avec les sociétés Leonard Green and Partners et CVC Capital Partners, qui vont verser 2,8 milliards de dollars en numéraire pour racheter l'entreprise.
Yahoo! cédait 0,87% à 14,82 dollars. Le portail internet s'est allié au fonds d'investissement Benchmark Capital pour créer une société de services destinée à développer le système professionnel de gestion de données Apache Hadoop.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,090%, contre 3,045% mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,341% contre 4,333% la veille.