(AOF / Funds) - La semaine écoulée a encore été négative pour l'euro du fait de la persistance des incertitudes sur la Grèce. Face à une opposition grecque contre le nouveau plan d'austérité, le marché attend fébrilement son adoption par le Parlement grec la semaine prochaine avant que l'U.E et le FMI n'accorde sa nouvelle aide financière début juillet. Cela donnera un certain répit à l'euro, estime Natixis. Mais clairement, le marché ne croit plus au sauvetage de la Grèce, et reste sensible à la moindre nouvelle négative, ajoute l'économiste.
Le marché des changes a également été marqué par les plus amples signaux de ralentissement de la croissance américaine et européenne et par la Fed qui a confirmé qu'un Quantitative Easing 3 n'était pas d'actualité face à l'absence de risques déflationnistes.
Cet ENVIRONNEMENT a pesé sur les actifs risqués et soutenu le dollar qui a joué le rôle de valeur refuge contre la plupart des devises.
A court terme, l'appétit pour le risque ne devrait pas revenir tout de suite, précise Natixis. Le marché sera dans l'attente de l'adoption du plan d'austérité grec à la fin de la semaine prochaine et des chiffres d'emplois le 8 juillet, qui seront déterminants avant la publication des résultats trimestriels.
Dans ce contexte, le dollar n'a pas dit son dernier mot et peut se permettre de progresser davantage, affirme l'économiste. Selon lui, compte tenu de la probable fragilité des actifs risqués dans les deux prochaines semaines, l'EURUSD a donc un potentiel de hausse plutôt limité à 1,44 et peut revenir 1,40 à la moindre nouvelle négative en zone euro.