La Bourse de New York repartait à la hausse lundi, dans le sillage de l'euro, qui se renforçait malgré de nouvelles inquiétudes face à la crise de la dette publique grecque: le Dow Jones gagnait 0,75% et le Nasdaq 0,44%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 90,29 points à 12.094,65 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 11,44 points à 2.627,95 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 progressait de 0,59% (7,56 points) à 1.279,06 points.
Vendredi, Wall Street avait fini sans direction claire. Le Dow Jones avait gagné 0,36% et le S&P 500 0,30%, mais le Nasdaq avait perdu 0,28%.
En légère baisse à l'ouverture lundi, les indices de la place new-yorkaise ont signé "un rebond impressionnant", a noté Michael James, de Wedbush Morgan Securities.
"Les courtiers ont un oeil sur les actions, et l'autre sur le marché des changes. Lorsque l'euro s'est renforcé, cela a rendu les investisseurs plus confiants", a-t-il constaté.
Plus généralement, "les investisseurs commencent à être fatigués de vendre. Le marché s'est beaucoup affaibli depuis un mois de demi, essentiellement à cause des inquiétudes pour l'Europe. Au niveau actuel, les gens sont plus confiants pour acheter des actions", a-t-il ajouté.
Le Dow Jones a enregistré la semaine dernière sa première hausse hebdomadaire (+0,44%) après six semaines consécutives dans le rouge. Mais il reste en baisse d'environ 7% par rapport à ses sommets d'avril.
"La valeur des actions commence à devenir intéressante, alors que les entreprises américaines disposent de liquidités assez abondantes", a commenté Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Plus tôt dans la journée, l'euro, comme les marchés boursiers, avaient pâti "du report du paiement de près de 17 milliards de dollars à la Grèce" par les dirigeants européens, ont constaté les analystes de Charles Schwab.
Réunis dimanche, les ministres des Finances de la zone euro ont laissé entrevoir un déblocage "d'ici mi-juillet" d'une nouvelle tranche d'aide à Athènes. Mais ils l'ont lié à l'adoption de nouvelles mesures d'austérité.
Les investisseurs espéraient des avancées plus concrètes, alors que la Grèce, lourdement endettée, est actuellement incapable de se financer sur les marchés.
Le Dow Jones était soutenu par Wall-Mart (+0,68% à 53,18 dollars). La Cour suprême des Etats-Unis a jugé irrecevable la plainte en nom collectif de plus d'un million et demi d'employées et anciennes employées du géant de la distribution pour discrimination salariale.
Dans le secteur bancaire, PNC Financial Services cédait 1,59% à 56,87 dollars. L'établissement va acheter les activités de banque de détail aux Etats-Unis de la Banque royale du Canada (RBC), pour 3,45 milliards de dollars.
Les autres valeurs bancaires se trouvaient sous pression alors que les analystes de Citigroup ont abaissé leurs prévisions de bénéfices pour Goldman Sachs (-0,62% à 136,38 dollars), Morgan Stanley (-0,74% à 22,66 dollars), Bank of America (-0,66% à 10,61 dollars) et JPMorgan Chase (-0,17% à 40,73 dollars).
Boeing prenait 0,47% à 74,51 dollars. Il a reçu des commandes fermes atteignant 3,435 milliards de dollars pour 22 appareils, au Salon aéronautique du Bourget, contre 15 milliards pour son concurrent Airbus.
Research In Motion (RIM) chutait de 3,61% à 26,73 dollars. Le fabricant du téléphone multifonctions BlackBerry avait déjà plongé de 21,45% vendredi, au lendemain de la publication de ventes décevantes.
La société chinoise Harbin Electric bondissait de 56,41% à 13,06 dollars, après avoir annoncé sa vente à un fonds basé aux îles Caïmans détenue par son PDG pour 24 dollars par acton, ce qui la valorise 750 millions de dollars. Elle s'était effondrée la semaine dernière après avoir été accusée de fraude.
Le marché obligataire aussi se stabilisait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'établissait à 2,944%, comme vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,186% contre 4,203%.