Les marchés actions européens sont attendus en baisse à l'ouverture dans le sillage de la clôture incertaine de Wall Street hier. Les investisseurs restent inquiets de la situation de la Grèce avant un sommet franco-allemand destiné à éviter une contagion de la crise à l'ensemble de la zone euro. Par ailleurs, les indicateurs économiques publiés ces dernières jours laissent présager un ralentissement de l'économie américaine. Cet après-midi, les chiffres américains seront donc étudiés avec intérêt. Sur le front des valeurs, l'Etat a choisi Luc Oursel pour prendre la tête d'Areva.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note que l'ouverture en gap du CAC 40 a précipité les cours sur un nouveau point bas. L'importante mèche basse, un volume notable et une volatilité forte sont autant d'éléments favorisant la création d'un plus bas local. Néanmoins, pour être confirmé et libérer un potentiel de progression vers 3935 points, les cours doivent, dans un premier temps, franchir la résistance à 3828 points pour donner un signal de confirmation. Le bureau DayByDay surveillera donc avec attention ce niveau pour prendre un avis plus tranché.
Les valeurs à suivre
AREVA
Les services du Premier ministre ont confirmé les informations de presse évoquant la nomination de Luc Oursel à la tête d'Areva. Le membre du directoire du spécialiste public du nucléaire depuis 2007 remplacera Anne Lauvergeon dont le deuxième mandat arrive à échéance à la fin du mois. Le gouvernement a souligné "l'expérience industrielle et la connaissance du nucléaire" de cet ingénieur du corps des Mines de 51 ans. Il sera notamment charg éde mettre en oeuvre "un plan d'amélioration de la performance de l'entreprise, afin de renforcer sa compétitivité et de poursuivre son développement".
CASINO GUICHARD
Le titre Casino Guichard a enregistré jeudi l'une des plus fortes baisses de l'indice sbf 120 avec un recul de 3,32% à 66,77 euros. Dans un communiqué, Casino a annoncé l'acquisition sur le marché de 8,6 millions d'actions préférentielles de GPA, soit 3,3% du capital de GPA. Selon l'agence Reuters, l'opération a été réalisée au cours moyen de 42,2 dollars par action correspondant à un montant total de 363 millions de dollars (256 millions d'euros).
RHODIA
Umicore et Rhodia viennent de mettre au point un procédé unique de recyclage des terres rares contenues dans les batteries rechargeables NiMH (nickel-métal-hydrure), annoncent les deux groupes dans un communiqué. « Ce procédé allie la méthode brevetée UHT (ultrahaute température) de recyclage des batteries d'Umicore à l'expertise de Rhodia en matière de séparation des terres rares », expliquent les deux groupes.
RODRIGUEZ GROUP
Rodriguez Group a publié un résultat net part du groupe négatif de 10,199 millions d'euros au titre de son premier semestre contre 11,405 millions sur la même période en 2010. La perte opérationnelle courante ressort à 5,022 millions d'euros contre une perte opérationnelle courante de 12,586 millions au premier semestre 2010. Le groupe se félicite de l'amélioration « significative » du résultat opérationnel courant sur la période. Cette amélioration s'explique selon lui par la rationalisation des achats, la baisse des charges externes et la diminution des charges de personnel.
Les chiffres macroéconomiques
15h55
Indice de l'Université du Michigan pour le mois de juin / ETATS-UNIS
16h
Indicateurs avancés pour mai / ETATS-UNISA 8h25, l'euro cote 1,4161 dollar.
Hier à Paris
Les indices européens, qui ont rebondi en début de semaine, ont rechuté hier avant de poursuivre leur baisse aujourd'hui. Le FMI se dit « très préoccupé » par l'évolution de la situation en Grèce, qui a « changé radicalement ces dernières vingt-quatre heures », a estimé Zho Min, conseiller spécial du directeur du FMI Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont ainsi reculé de 0,38% à 3 792,31 points et de 0,28% à 2 246,56 points. L'indice phare de la bourse de Paris a touché en séance un plus bas de trois mois à 3 743,97 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en ordre dispersé. Les investisseurs demeurent préoccupés par la crise grecque et la santé de l'économie américaine. A ce titre, la publication d'indicateurs économiques contrastés n'a pas rassuré. Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont repliées davantage que prévu et les permis de construire et mises en chantier ont rebondi le mois dernier. Mais de l'autre côté, l'activité dans le secteur manufacturier de la région de Philadelphie a chuté en juin. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,54% à 11961,52 pts. Le Nasdaq a perdu 0,29%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
indice de la fed de philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.