La Bourse de New York évoluait en hausse jeudi à la mi-journée, s'appuyant sur des indicateurs économiques encourageants aux Etats-Unis pour surmonter des inquiétudes toujours vives pour la Grèce: le Dow Jones gagnait 0,57% et le Nasdaq 0,24%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 67,51 points à 11.964,78 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 6,26 points à 2.637,72 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 montait de 0,43% (5,47 points) à 1.270,89 points.
Mercredi, Wall Street avait fini en nette baisse, sous le coup d'une aggravation de la crise grecque et de sombres indicateurs économiques aux Etats-Unis: le Dow Jones avait perdu 1,48%, le Nasdaq 1,76% et le S&P 500 1,74%.
Les indices de la place new-yorkaise ont passé une première heure très volatile, changeant plusieurs fois de direction avant de s'orienter dans le vert.
"Il y a de bonnes nouvelles économiques" aux Etats-Unis, a relevé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
"Mais la situation de la Grèce reste sous les feux des projecteurs. Les banques européennes possèdent une grande partie de ses titres de dette, et beaucoup d'argent européen est investi dans des fonds ici (aux Etats-Unis). On pourrait donc avoir une réaction en chaîne", a-t-il poursuivi.
Fait rare depuis quelques semaines, les investisseurs ont trouvé une source de réconfort avec les indicateurs économiques du jour aux Etats-Unis.
Sur le front immobilier, les mises en chantier de logements et la délivrance de permis de construire sont repartis à la hausse en mai. Côté emploi, les inscriptions au chômage ont baissé la semaine dernière.
Le marché a brièvement décroché à l'annonce d'une chute de l'indice mesurant l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie, à son plus bas niveau depuis juillet 2009.
En Europe, les difficultés budgétaires de la Grèce, incapable de se financer sur les marchés, tournaient jeudi à la crise politique. Le Premier ministre Georges Papandréou affronte une fronde au sein de son propre parti, et tente de remanier son gouvernement pour faciliter l'adoption d'un nouveau plan d'austérité.
"La situation est confuse, le scénario du pire menace. Pour autant, l'histoire montre que les responsables européens sont des spécialistes des solutions de la dernière heure", a commenté Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com.
Les échanges étaient animés par une fusion dans le secteur de l'énergie.
Energy Transfer Equity (+5,75% à 44,91 dollars) a conclu un accord pour acheter Southern Union Company (+17,06% à 33,08 dollars), un grand des gazoducs, pour 7,9 milliards de dollars, en incluant la reprise de dette.
Boeing prenait 0,54% à 74,25 dollars. Le groupe aéronautique a dévoilé des prévisions revues en hausse pour le marché mondial des avions de ligne à l'HORIZON 2030.
ConocoPhillips gagnait 1,86% à 71,88 dollars. Il a passé un accord avec le Bangladesh pour l'exploration de pétrole et de gaz dans le golfe du Bengale, une première pour l'entreprise dans ce pays.
Dans l'informatique, Hewlett-Packard (+1,93% à 34,92 dollars) a porté plainte contre son ex-partenaire Oracle (-0,55% à 31,00 dollars), lui demandant de continuer à développer des logiciels pour ses produits.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,936% contre 2,973% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,177% contre 4,199% la veille. Celui du bon à 2 ans a touché un plus bas historique avant l'ouverture de la Bourse de New York.