Les futures sur indices prédisent une ouverture en hausse des marchés américains après la publication de données économiques jugées rassurantes. Les investisseurs devraient par ailleurs revenir sur le risque pour procéder à des rachats à bon compte, à l'issue de six semaines de baisse consécutives sur les marchés actions sur fond de craintes sur la santé de l'économie mondiale. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices S&P 500 et Nasdaq 100 avancent respectivement de 1,06% à 1 279,60 points et de 0,90% à 2 239,75 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé lundi en ordre dispersé. Wall Street a évolué en hausse une partie de la séance, soutenu par une vague de fusions-acquisitions dans l'assurance et le textile (rachat de Transtalantic par Allied Word Assurance et rachat de Timberland par VF Corps). Mais les investisseurs ont mal accueilli la décision de Standard & Poor's d'abaisser de 3 crans la note de la Grèce. Le Dow Jones a gagné 0,01% à 11 952,97 points tandis que le Nasdaq Composite a reculé de 0,15% à 2 639,69 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la production ont progressé de 0,2% en mai aux Etats-Unis contre 0,1% attendu par le marché. En avril, ils avaient augmenté de 0,8%.
Les ventes au détail se sont repliées de 0,2% au mois de mai aux Etats-Unis là où les analystes attendaient une baisse de 0,4%. En avril, elles avaient augmenté de 0,3% (+ 0,5% en première estimation).
Les valeurs à suivre
AVIS BUDGET
La société américaine de location automobile Avis Budget Group a acquis Avis Europe pour un montant d'environ 1 milliard de dollars (636 millions de livres). Selon les termes de m'offre, Avis Budget va verser 315 pence par action Avis Europe émise et à émettre, ce qui représente une prime de 60% par rapport à la clôture du titre lundi soir. En conséquence de quoi, le titre Avis Europe bondit de 57,83% à 310,30 pence à Londres. Avis Europe est actuellement détenue à 59,6% par le belge D'Ieteren. Le louer exploite les marques Avis et Budget en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie.
BEST BUY
Le premier distributeur américain on-line Best Buy a annoncé une baisse de ses bénéfices trimestriels à 136 millions de dollars, ou 35 cents par action, contre 155 millions, ou 36 cents par action un an plus tôt. Les analystes interrogés par FactSet visaient 33 cents. Le chiffre d'affaires du trimestre clos le 38 mai a progressé de 1,4% à 10,9 milliards de dollars. A périmètre comparable, les ventes affichent un repli de 1,7%. Le groupe a confirmé ses prévisions annuelles. Il table sur un bénéfice ajusté compris entre 3,30 et 3,55 dollars.
CITIGROUP
Citigroup a réduit de 11,4% à 9,9% sa participation dans le groupe indien HDFC, a annoncé la banque américaine dans un communiqué. La transaction permettra à Citigroup de lever 160 millions de dollars avant impôts. Le groupe a affirmé qu'il n'avait pas l'intention de céder davantage du capital de HDFC.
FORD
Fort s'apprête à investir 800 millions d'euros dans son usine d'Almussafes, près de Valence, en Espagne, rapporte l'agence Reuters. Cet investissement devrait viser le lancement de deux nouveaux véhicules : le crossover Kuga et le fourgon Transit Connect.
GENERAL MILLS
Le producteur américain de céréales General Mills a confirmé les prévisions de résultats de son exercice fiscal 2011 publiées le 29 mai dernier. A l'occasion d'une conférence organisée à Paris par la Deutsche Bank, le groupe de Minneapolis a confirmé qu'il visait un bénéfice par action ajusté compris entre 2,46 et 2,48 dollars. Les analystes sondés par FactSet prévoient en moyenne un BPA de 2,48 dollars. Le groupe publiera ses prochains résultats le 29 juin.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.