La Bourse de Paris a terminé en hausse jeudi (+1,06%), soutenue par le recul du déficit commercial américain et des rumeurs évoquant un plan d'aide à la Grèce plus important que prévu.
Après avoir ouvert à l'équilibre, le CAC 40 a accentué ses gains durant la journée et s'est adjugé à la clôture 40,67 points à 3.878,65 points. Le volume d'échanges peu étoffé de 2,784 milliards d'euros montre toutefois que la prudence reste de mise dans les salles de marché.
Sur les autres places européennes, Londres a pris 0,82%, Francfort 1,41% et l'Eurostoxx 50 0,95%.
"L'ouverture en hausse de Wall Street, qui avait terminé dans le rouge pendant six séances consécutives, a soutenu la tendance", a résumé Arnaud de Champvallier, gérant d'actions chez Turgot Asset Management.
Le déficit commercial des Etats-Unis --qui s'est nettement réduit en avril sous l'effet d'une baisse des importations-- a redonné du baume au coeur des investisseurs.
Sur le front de l'emploi, les nouvelles sont moins rassurantes: les nouvelles inscriptions au chômage hebdomadaires sont ressorties au-dessus des prévisions des analystes.
Dans la zone euro, la Banque centrale européenne a signalé une hausse de son taux directeur le mois prochain, une annonce largement anticipée par les marchés. L'institution a également relevé ses prévisions d'inflation et de croissance en 2011, respectivement à 2,6% et 1,9%.
Le dossier grec a été un élément de soutien cette séance.
Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a réaffirmé que son institution était toujours catégoriquement opposée à toute forme de restructuration de la dette hellénique, y compris à celle proposée par l'Allemagne.
Berlin veut faire participer les créanciers privés, banques et fonds d'investissement, au nouveau sauvetage de la Grèce par le biais d'une restructuration "douce" qui passerait par un échange des titres en circulation contre des obligations d'une maturité allongée de sept ans.
Mais l'institution de Francfort craint qu'une telle opération ne soit interprétée par les marchés comme "un défaut" d'Athènes et que la panique ne les gagne concernant d'autres pays en difficulté de la zone euro, l'Espagne notamment.
Enfin, "des rumeurs évoquant un nouveau plan d'aide à la Grèce de 120 milliards d'euros, contre les 90 milliards prévus initialement, ont permis un rebond du secteur bancaire" dans l'après-midi, a commenté un analyste parisien sous couvert d'anonymat. Crédit Agricole, qui avait fortement reculé dans la matinée, a limité ses pertes (-0,49% à 10,18 euros), tout comme Société Générale (-0,11% à 39,74 euros).
Hors CAC 40, Club Méditerranée s'est envolé de 5,11% à 16,13 euros, porté par la progression de ses résultats malgré les tensions dans le monde arabe et la catastrophe japonaise.
Hermès s'est adjugé 2,21% à 191,95 euros alors que la presse britannique fait état de rumeurs sur une éventuelle offre de LVMH à 350 euros par action du sellier.