Les futures sur indices prédisent un rebond des marchés actions américains après six séances consécutives terminées en baisse. Les investisseurs pourraient être tentés d'opérer des rachats à bon compte. Cette tendance pourrait toutefois être contrebalancée par la publication de chiffres moins bons que prévu sur le front de l'emploi hebdomadaire. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices S&P 500 et nasdaq 100 avancent respectivement de 0,34% à 1 281,30 points et de 0,18% à 2 252,00 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont signé mercredi leur sixième séance consécutive de baisse, toujours pénalisés par les craintes des investisseurs concernant l'état de santé de l'économie américaine. Le président de la Fed, Ben Bernanke, a confirmé mardi soir le ralentissement de la croissance. Le Livre beige de la Fed publié mercredi a souligné que l'économie américaine marquait le pas dans certaines régions. Dans cette perspective, les investisseurs s'inquiètent de ne pas voir venir de nouvelles mesures de soutien. Le Dow Jones a cédé 0,18% à 12048,94 pts. Le Nasdaq a perdu 0,97%.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont atteint 427 000 la semaine dernière aux Etats-Unis contre 426 000 la semaine précédente. Les analystes tablaient pourtant sur un recul des inscriptions à 415 000.
Les stocks et ventes des grossistes en avril aux Etats-Unis seront dévoilés à 16h.
Les valeurs à suivre
CITIGROUP
Citigroup a fait l'objet d'une attaque informatique qui a permis à des pirates d'accéder aux coordonnées bancaires de 200 000 de ses clients, a annoncé la banque américaine. Les hackers ont pu pénétrer dans les systèmes informatiques et ainsi consulter des données telles que les noms, numéros de comptes et coordonnées personnelles des clients en question. Citigroup a précisé que 1% de ses clients titulaires de cartes bancaires avaient été affectés par cette attaque.
RESEARCH IN MOTION
Research in Motion (RIM), le fabricant du téléphone BlackBerry, a annoncé mercredi soir l'acquisition de la société allemande Scoreloop afin de développer des applications de jeux pour ses appareils. Le montant de la vente n'a pas été communiqué. Le géant canadien compte sur Scoreloop pour élever le niveau de socialisation des jeux sur le BlackBerry. Le groupe munichois propose un «écosystème» de jeux qui vise à créer des communautés de joueurs et à générer des revenus.
TEXAS INSTRUMENT
Texas Instruments a révisé à la baisse ses prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfices du deuxième trimestre en raison de la baisse de la demande de Nokia, l'un des ses plus importants clients. Le fabricant de composants électroniques souffre également d'un problème d'approvisionnement lié au séisme nippon. Le géant américain prévoit un chiffre d'affaires compris entre 3,36 à 3,5 milliards de dollars, comparé à 3,41 à 3,69 milliards prévus jusqu'alors. La prévision de bénéfice par action a été réduite à 51/55 cents contre une fourchette de 52/60 cents annoncée auparavant.
VISA
Visa a s'apprête à racheter la société de paiement par téléphone mobile sud-africaine Fundamo pour 110 millions de dollars en numéraire, a annoncé le groupe américain. L'opérateur de cartes de crédit espère mettre la main sur une clientèle en forte croissance dans les marchés émergents. Fundamo compte 5 millions de souscripteurs dans plus de 40 pays en Afrique, en Asie et au Moyen-orient.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.