La Bourse de New York évoluait en nette baisse mercredi à la mi-séance, après la publication d'indicateurs économiques décevants aux Etats-Unis sur l'industrie et l'emploi: le Dow Jones perdait 1,15% et le Nasdaq 0,92%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 145,08 points à 12.424,71 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 26,15 points à 2.809,15 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 1,09% (14,72 points) à 1.330,48 points.
Mardi, Wall Street avait fini en nette hausse, les investisseurs anticipant un compromis européen sur la crise grecque: le Dow Jones avait gagné 1,03%, le Nasdaq 1,37% et le S&P 500 1,06%.
"Le marché réagit à de mauvaises statistiques économiques", a résumé Peter Cardillo, d'Avalon Partners. "La première source d'inquiétude pour le marché, c'est que l'activité manufacturière est vraiment lente. L'autre facteur négatif, c'est que les suppressions d'emplois augmentent, cela complique les perspectives économiques à court terme", a-t-il ajouté.
L'indice ISM des directeurs d'achat dans l'industrie, très suivi des investisseurs, a baissé plus que prévu, montrant un fort ralentissement de l'activité.
Les indices des directeurs d'achat du secteur manufacturier publiés mercredi en Chine et en zone euro ont également montré une nette baisse de régime.
Selon le cabinet ADP, le secteur privé américain a créé 38.000 emplois de plus qu'il en a détruit en mai. Même si le solde reste positif, il est presque cinq fois moindre que le mois précédent, alors que les économistes s'attendaient à une baisse très modeste.
"C'est un mauvais rapport, qui montre un net ralentissement des créations d'emplois, après six mois de forte progression", a commenté Nicholas Tenev, de Barclays Capital.
Or "c'est une étude décortiquée par les investisseurs avant la publication, prévue vendredi, des chiffres gouvernementaux de l'emploi", a relevé Andrea Kramer, de Schaeffer's Investment.
Dans l'immobilier en revanche, les dépenses de construction ont progressé en avril aux Etats-Unis, alors que les analystes tableaient sur une baisse. Mais elles restent très faibles, d'autant que les chiffres des mois précédents ont été revus à la baisse.
Le secteur bancaire pâtissait particulièrement de ces mauvais indicateurs. L'indice S&P du secteur lâchait 3,27%, Bank of America 3,15%, JPMorgan Chase 2,7%, Goldman Sachs 2,34%, Wells Fargo 3,74%.
Le Dow Jones était aussi tiré vers le bas par Microsoft (-1,84% à 24,55 dollars). Le site internet Boy Genius a affirmé que le géant informatique américain avait conclu un accord pour racheter les activités de téléphonie mobile du finlandais Nokia pour 19 milliards de dollars.
Dans l'automobile, General Motors perdait 1,78% à 31,24 dollars. Il a fait état d'une baisse de 1,2% sur un an de ses ventes de mai aux Etats-Unis.
Ford, dont les ventes se sont effritées de 0,1%, chutait de 3,08% à 14,46 dollars.
Le groupe pétrolier Marathon Oil lâchait 1,85% à 53,17 dollars. Il va racheter une filiale de son concurrent Hilcorp pour 3,5 milliards de dollars, y compris une part détenue par le fonds d'investissement KKR (+0,06% à 17,20 dollars) valorisée à 1,13 milliard de dollars.
De son côté, le fabricant du célèbre "papier à bulle" Sealed Air (-2,90% à 24,81 dollars) va racheter Diversey, fabricant de produits d'entretien non coté, pour 4,3 milliards de dollars.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,973% contre 3,050% lundi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,158% contre 4,216% la veille.