La Bourse de New York évoluait en hausse mardi à la mi-séance, les investisseurs spéculant sur une solution à la crise de la Grèce, mais ralentissait après la publication d'indicateurs négatifs aux Etats-Unis: le Dow Jones gagnait 0,57% et le Nasdaq 0,65%.
Vers 15H45 GMT, le Dow Jones Industrial Average montait de 70,46 points à 12.512,04 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 18,06 points à 2.814,92 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait 0,55% (7,33 points) à 1.338,43 points.
Vendredi, Wall Street avait fini en hausse. Le Dow Jones avait gagné 0,31%, le Nasdaq 0,50% et le S&P 500 0,41%. La place new-yorkaise était restée fermée lundi, férié aux Etats-Unis.
Après ce week-end prolongé, la place new-yorkaise a signé "un très bon départ", a observé Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors, avant de modérer son allure.
"On a observé un certain optimisme (au début de séance), parce qu'il semble que l'Europe va assouplir son aide à la Grèce. Mais la vérité malheureusement, c'est que les indicateurs économiques ont compensé ces bonnes nouvelles", a poursuivi le gestionnaire d'actifs.
L'indice ISM qui mesure l'activité économique dans la région de Chicago a chuté, montrant un ralentissement plus marqué qu'anticipé. L'indice de confiance des consommateurs du Conference Board a davantage rechuté que prévu.
Sur le marché immobilier, les prix des logements, mesurés par l'enquête Standard and Poor's/Case-Shiller, ont baissé pour le neuvième mois d'affilée en mars.
"C'est une semaine intense en termes d'indicateurs économiques, et le démarrage est vraiment mauvais", a estimé M. Johnson.
La semaine sera surtout marquée par la publication vendredi des statistiques mensuelles du chômage aux Etats-Unis.
Les indices de la place new-yorkaise restaient cependant ancrés en territoire positif, en réaction à des informations du Wall Street Journal sur la Grèce.
Selon le journal, l'Allemagne serait prête à accepter l'octroi d'une nouvelle aide à Athènes sans poser comme condition que les créanciers privés du pays aient à consentir au préalable un effort sur leur investissement.
Ces concessions devraient pouvoir faciliter le déblocage d'une nouvelle aide au pays, qui est dans l'incapacité de revenir sur le marché de la dette comme prévu en 2012 pour se refinancer.
Autre nouvelle positive: la production industrielle au Japon est légèrement remontée de 1,0% en avril, stoppant sa chute vertigineuse du mois précédent causée par le séisme et le tsunami.
Selon Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com, la progression du marché était liée au "soulagement dû au fait que le Japon semble repartir après le tsunami et que la Grèce ne va pas faire défaut sur sa dette dans un avenir proche".
Du côté des valeurs, le chimiste de spécialités américain Ashland s'envolait de 11,59% à 68,11 dollars. Il va racheter son concurrent International Speciality Products (ISP) pour 3,2 milliards de dollars en numéraire.
Le fabricant informatique Apple prenait 1,75% à 343,27 dollars. Son PDG Steve Jobs devrait faire lundi prochain sa deuxième apparition publique depuis le début de son congé maladie en janvier, pour présenter un nouveau logiciel.
A l'inverse, Microsoft cédait 0,08% à 24,74 dollars, affichant la seule baisse au sein du Dow Jones. Le finlandais Nokia, avec qui il a conclu une alliance importante dans la téléphonie mobile, a publié un avertissement sur résultats, qui a fait chuter son action de 17%.
Intel montait de 0,95% à 22,42 dollars. Le groupe a donné des détails sur le nouvel ordinateur portable à haute performance "Ultrabook", pour lequel il va concevoir des microprocesseurs.
Le groupe de défense Lockheed Martin (+0,44% à 77,60 dollars) a annoncé samedi avoir fait l'objet d une "importante" attaque contre son système informatique le 21 mai, qu'il assure avoir repoussée.
Le marché obligataire se stabilisait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'établissait à 3,061% contre 3,064% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,223% contre 4,240%.