
La Bourse de New York a fini en nette hausse mardi malgré des indicateurs économiques décevants aux Etats-Unis, les investisseurs anticipant un compromis européen sur la crise grecque : le Dow Jones a gagné 1,03% et le Nasdaq 1,37%.
Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a engrangé 128,21 points à 12.569,79 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 38,44 points à 2.835,30 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a pris 1,06% (14,10 points) à 1.345,20 points.
Malgré sa hausse de mardi, le Dow Jones enregistre une baisse de 1,9% sur le mois de mai.
La place new-yorkaise était restée fermée lundi, jour férié aux Etats-Unis.
"Les forts gains enregistrés par les marchés européens ont préparé le terrain à la progression (de Wall Street), sur fond d'attentes que les dirigeants de l'Union européenne adoptent un nouveau plan d'aide pour la Grèce", a expliqué Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.
Selon le Wall Street Journal, l'Allemagne serait désormais prête à accepter une nouvelle aide à Athènes sans plus exiger des détenteurs privés de dette publique grecque qu'ils prolongent les délais de remboursement de leurs prêts.
La perspective d'un accord entre pays européens a été accueillie avec soulagement sur les marchés, qui craignent depuis des semaines une restructuration de la dette grecque, potentiellement très coûteuse pour le système bancaire européen.
Lundi, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a souhaité que le problème soit résolu "d'ici la fin du mois de juin". Il a répété qu'une restructuration totale de la dette grecque n'était "pas une option".
Les indices de Wall Street avaient réduit temporairement leurs gains en matinée après la publication d'indicateurs économiques décevants aux Etats-Unis.
L'indice ISM qui mesure l'activité économique dans la région de Chicago a chuté, montrant un ralentissement plus marqué qu'anticipé. L'indice de confiance des consommateurs du Conference Board a davantage rechuté que prévu.
Sur le marché immobilier, les prix des logements, mesurés par l'enquête Standard and Poor's/Case-Shiller, ont baissé pour le neuvième mois d'affilée en mars.
"C'est une semaine intense en termes d'indicateurs économiques, et le démarrage est vraiment mauvais", a commenté Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors.
La semaine sera surtout marquée par la publication vendredi des statistiques mensuelles du chômage aux Etats-Unis.
Le secteur technologique a été emmené par le fabricant informatique Apple (+3,09% à 347,83 dollars). Son PDG Steve Jobs devrait faire lundi prochain sa deuxième apparition publique depuis le début de son congé maladie en janvier, pour présenter un nouveau logiciel.
L'éditeur de jeux vidéos Activision Blizzard a bondi de 4,72% à 11,99 dollars après l'annonce du lancement d'un service en ligne pour les utilisateurs de son jeu vedette, "Call of Duty".
Le groupe de défense General Dynamics (+4,15% à 74,22 dollars) a reçu commande par la Marine américaine de la construction de deux navires, pour 744 millions de dollars.
Sur le front des fusions-acquisitions, le chimiste de spécialités américain Ashland a progressé de 11,96% à 68,34 dollars. Il va racheter son concurrent International Speciality Products (ISP) pour 3,2 milliards de dollars en numéraire.
Le producteur d'électricité Central Vermont Public Service s'est envolé de 41,04% à 34,30 dollars. Il va être racheté par le canadien Fortis pour 700 millions de dollars américains, incluant la reprise de dette.
Le marché obligataire est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,050% contre 3,064% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,216% contre 4,240%.