La Bourse de New York a fini en baisse vendredi, cédant aux inquiétudes au sujet de la dette européenne et face à des résultats décevants dans le secteur de la distribution: le Dow Jones a perdu 0,74% et le Nasdaq 0,71%.
Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a cédé 93,28 points à 12.512,04 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 19,99 points à 2.803,32 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,77% (10,33 points) à 1.333,27 points.
Le marché a été rattrapé par les inquiétudes entourant la crise de la dette en Europe. "Les investisseurs ne veulent pas être accueillis en revenant lundi par une surprise sur la situation de la Grèce", a expliqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
L'agence de notation Fitch Ratings a abaissé de trois crans la note de la dette à long terme de la Grèce et prévenu qu'elle pourrait à nouveau l'abaisser dans les prochains mois, poussant l'euro en forte baisse face au dollar.
Les spéculations se poursuivaient autour de l'idée d'une restructuration de la dette d'Athènes, OPTION qui divise les Européens.
Les marchés financiers ont reflété une certaine prudence parmi les investisseurs, qui ont préféré les actifs les moins risqués, comme l'or.
Wall Street a également été pénalisée par la mauvaise performance du secteur de la distribution, alors que les groupes d'habillement Gap et Aeropostale ont publié des résultats inférieurs aux attentes et des prévisions décevantes.
"Cela jette une ombre très négative", a souligné Michael James, de Wedbush Morgan Securities. "Gap est un distributeur grand public, et revoir en baisse leurs prévisions avec l'ampleur dont ils l'ont fait, soulève de nombreuses questions chez les investisseurs sur la capacité du consommateur à emmener plus loin la reprise économique".
Le titre Gap a chuté de 17,48% à 19,22 dollars. Le groupe a indiqué que ses performances décevantes étaient liées à une augmentation des coûts des matières premières. Son concurrent Aeropostale, qui n'a pas réitéré ses prévisions pour l'année, était également malmené (-14,25% à 18,30 dollars).
A l'inverse, le titre du libraire Barnes & Noble s'est envolé de 29,91% à 18,33 dollars. C'est plus que les 17 dollars par action offerts par le groupe de médias Liberty Media pour le rachat du groupe, une offre qui le valorise à environ 1 milliard de dollars.
Les actions cotées à New York du groupe pétrolier britannique BP ont gagné 2,53% à 45,00 dollars. BP a indiqué qu'il allait recevoir 1,065 milliard de dollars de Moex Offshore, filiale de la maison de commerce japonaise Mitsui et copropriétaire du puits à l'origine de la marée noire du golfe du Mexique, comme participation aux coûts liés à la catastrophe.
Les valeurs de l'industrie ont été parmi les plus sanctionnées vendredi. Les replis des conglomérats General Electric (-1,70% à 19,62 dollars) et 3M (-1,21% à 93,56 dollars) ont pesé sur l'indice Dow Jones.
Les valeurs bancaires ont également souffert. Le titre de la banque d'affaires Goldman Sachs a lâché 3,12% à 134,99 dollars et celui de JPMorgan Chase 1,98% à 43,13 dollars.
Le réseau social professionnel LinkedIn, à l'issue d'une séance passée en grande partie dans le vert, a cédé un peu de terrain (-1,23% à 93,09 dollars) au lendemain de son entrée triomphale en Bourse. Son titre avait alors presque doublé.
Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,152% contre 3,171% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,299% contre 4,302% la veille.