Les indices américains creusent leurs pertes à la mi-séance. Les investisseurs réagissent à la baisse des indicateurs immobiliers : les mises en chantiers et les permis de construire sont ressortis plus faibles que prévu au mois d'avril. Le marché a par ailleurs pris en compte la publication des résultats d'entreprise, notamment HP, qui a fortement abaissé ses prévisions annuelles. Peu avant 17h30, les indices Dow Jones et Nasdaq reculent respectivement de 0,98% à 12 425,95 points et de 0,64% à 2 764,47 points.
Hewlett Packard (- 8,84 % à 36,28 dollars) affiche de loin la plus forte baisse de l'indice Dow Jones après avoir réduit ses prévisions annuelles pour la seconde fois depuis le début de l'année. Le géant informatique a justifié cet avertissement par les conséquences du tremblement de terre au Japon, la baisse des ventes de PC destinés au grand public et des résultats plus faibles qu'attendu pour son activité de services. Cette publication a été avancée d'un jour après la fuite d'un mémo interne évoquant un « nouveau trimestre difficile ».
Les chiffres économiques du jour
Les permis de construire sont tombés à 551 000 au mois d'avril aux Etats-Unis là où les analystes attendaient un chiffre de 585 000. En mars, ils s'étaient élevés à 574 000 (chiffre révisé de 585 000). Les mises en chantier ont par ailleurs reculé à 523 000 en avril contre 568 000 attendu par le marché. En mars, elles s'étaient élevées à 585 000 (chiffre révisé de 549 000).
La production industrielle des Etats-Unis est restée stable en avril par rapport au mois précédent. Les économistes attendaient en moyenne une hausse de la production de 0,4%. Par ailleurs, le taux d'utilisation des capacités est tombé à 76,9%, contre 77% en mars et un consensus de 77,6%.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
HEWLETT-PACKARD
Hewlett Packard a publié au titre de son deuxième trimestre un bénéfice en hausse de 4,5% à 2,3 milliards de dollars, soit 1,05 dollar par action (GAAP) et 1,24 dollar (non GAAP). L'an dernier, le BPA (non GAAP) était ressorti à 1,09 dollar. Les analystes visaient un BPA (non GAAP) de 1,21 dollar. Le chiffre d'affaires a progressé de 3% à 31,63 milliards, supérieur au consensus qui le donnait à 31,53 milliards. Le géant américain de l'informatique a révisé à la baisse ses prévisions pour le troisième trimestre et le reste de l'exercice en raison des conséquences du drame japonais.
HOME DEPOT
Home Depot a fait état de ventes trimestrielles moins bonnes qu'attendu. Le plus grand distributeur d'articles de maison du monde a vu son chiffre d'affaires reculer de 0,2% à 16,82 milliards de dollars pour son premier trimestre clos le 1er mai. Les analystes de Wall Street visaient 17,02 milliards. Le bénéfice est ressorti à 812 millions de dollars, ou 50 cents par action, contre 725 millions, ou 43 cents un an plus tôt. Le consensus tablait sur un BPA de 49 cents, selon Thomson-Reuters.
SAKS
La chaîne de magasins haut de gamme Saks a dévoilé des résultats meilleurs que prévu. Au premier trimestre, clos fin avril, le groupe a réalisé un bénéfice net de 28,4 millions de dollars, soit 26 cents par action, à comparer avec 18,8 millions de dollars, soit 11 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 17 cents. Wall Street attendait 16 cents. Le chiffre d'affaires a augmenté de 8,8% à 726 millions de dollars. La croissance sur une base comparable s'est élevée à 10,2%. La prévision moyenne des analystes était de 724,5 millions de dollars.
WAL-MART
Wal-Mart Stores a fait état d'un bénéfice net en hausse de 3% au titre de son premier exercice fiscal, supérieur aux attentes de Wall Street. Le numéro un mondial de la grande distribution a bénéficié d'une activité robuste à l'international et des effets positifs de sa gestion des coûts. Le bénéfice net est ressorti à 3,39 milliards de dollars, ou 97 cents par action contre 3,3 milliards, ou 87 cents par action un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé de 4,4% à 103,41 milliards de dollars. Les analystes visaient un BPA de 95 cents et un chiffre d'affaires de 102,76 milliards.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
mises en chantier : cette donnée communiquée sur une base annualisée donne le nombre de logements mis en chantier chaque mois. Le nombre mensuel de permis de construire est publié en même temps. Ces statistiques sont considérées comme un bon indicateur avancé de l'évolution du marché immobilier.