Les marchés européens débutent la semaine sur un mauvais pied. Les inquiétudes des investisseurs tournent toujours autour de la crise de la dette souveraine en Europe alors que la Grèce devrait demander une aide supplémentaire. Selon un scénario désormais bien éprouvé, ces inquiétudes affaiblissent les valeurs bancaires. Les valeurs cycliques, comme Renault ou encore ArcelorMittal, sont également en première ligne des dégagements. Vers 12h20, l'indice CAC 40 perd 1,56% à 3956 points et le FTSE Eurotop 100 ; 0,93% à 2333,97 points.
En Europe, l'action Hennes & Mauritz (+0,9% à 233,50 couronnes suédoises ) fait figure de rescapée au sein de valeurs européennes en baisse dans leur écrasante majorité. Le distributeur de vêtements plus connu sous ses initiales H&M bénéficie de la publication de ventes meilleures que prévu en avril. Sur cette période, les ventes pour les magasins ouverts depuis au moins un an ont progressé de 11%. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de seulement 9%. En données publiées, le chiffre d'affaires a progressé de 21%, à comparer avec une augmentation attendue de 17%.
A Paris, les valeurs bancaires sont une fois de plus pénalisées. En fin de matinée, Crédit Agricole, BNP Paribas et Société Générale reculent respectivement de 2,76%, 2,31% et 1,78%. Ces variations pèsent sur l'indice CAC 40, qui recule de 1,03% dans le même temps. La tendance est identique ailleurs en Europe, avec un recul de 1,53% de l'indice DJStoxx européen des banques. Le repli des valeurs financières s'explique par un regain de craintes concernant la dette souveraine en zone euro.
En hausse de 0,11% à 53,82 euros, Sanofi enregistre l'une des rares hausses du CAC 40. Le groupe pharmaceutique français est soutenu par l'accord de licence de 50 millions de dollars signé avec l'indien Glenmark pour la maladie de Crohn. L'importance de l'investissement confirme la volonté de Sanofi de renforcer son portefeuille de produits de développement après le rachat de la société de biotechnolgie américaine Genzyme pour 20,1 milliards de dollars en février dernier.
Les chiffres macroéconomiques
La zone euro a enregistré un excédent du commerce extérieur de 2,8 milliards d'euros en mars 2011 avec le reste du monde, comparé à un excédent de 2,7 milliards en mars 2010. Le solde enregistré au mois de février 2011 était de -3,0 milliards, contre +1,4 milliard en février 2010. En mars 2011 par rapport à février 2011, les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 1,1% et les importations de 0,3%.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 2,8% en avril 2011, contre 2,7% en mars, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Un an auparavant, il était de 1,6%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,6% en avril 2011.
Aux Etats-Unis, l'indice d'activité manufacturière dans l'Etat de New-York pour mai et l'indice immobilier NAHB pour mai seront publiés à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4109 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.