Les futures sur indices prédisent une ouverture à l'équilibre, voire en très légère hausse des marchés américains. Les chiffres dévoilés sur le front des prix à la consommation sont ressortis conformes aux attentes, et les investisseurs attendent désormais l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois de mai, qui sera dévoilé à 15h55. Une demi-heure avant l'ouverture, les indices S&P 500 et Nasdaq 100 avancent respectivement de 0,07% à 1 348,40 points et de 0,14% à 2 410,25 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains sont finalement parvenus à rebondir légèrement. Les indices ont été tirés par les secteurs défensifs : biens de consommation courante, santé et utilities. Le secteur des matières premières, en nette baisse au début de la séance a ensuite limité sa pression négative pour finir à l'équilibre. Le spécialiste des équipements de réseaux a été l'un des grands perdants du jour en raison des perspectives décevantes. L'indice Dow Jones a terminé sur un gain de 0,52% à 12 695,92 points tandis que le Nasdaq Composite a progressé de 0,63% à 2863,04 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation ont progressé de 0,4% au mois d'avril conformément aux anticipations des analystes. En mars, ils avaient cr- de 0,5%. Hors alimentation et énergie, les prix à la consommation ont progressé de 0,2% contre 0,1% en mars.
L'indice de la confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour mai sera publié à 15h55.
Les valeurs à suivre
VERIFONE
Ingenico a annoncé avoir pris acte de la décision du ministère américain de la Justice d'engager une action judiciaire antitrust visant à bloquer l'achat d'Hypercom par Verifone et la cession des actifs américains d'Hypercom à Ingenico. « Compte tenu des incertitudes de calendrier, Ingenico pourrait ne pas être en mesure de conclure la transaction », précise le spécialiste des transactions sécurisées. Ingenico regrette la décision du ministère américain de la Justice, considérant que cette transaction serait bénéfique pour les clients et renforcerait la concurrence sur le marché américain.
NORDSTROM
Le distributeur américain Nordstrom a réduit ses prévisions de bénéfice 2011 en raison de charges liées à l'acquisition d'HauteLook, une société de ventes privées en ligne. Il table désormais sur un bénéfice par action compris entre 2,80 et 2,95 dollars, contre de 2,95 à 3,10 dollars auparavant. Le chiffre d'affaires sur une base comparable est attendu en hausse de 2% à 4%. Au premier trimestre, clos fin avril, Nordstrom a réalisé un bénéfice net en hausse de 24% à 145 millions de dollars, soit 65 cents par action.
NVIDIA
Le spécialiste des processeurs graphiques Nvidia a présenté de bons résultats. Au premier trimestre, clos début mai, le groupe a enregistré un bénéfice net de 135,2 millions de dollars, soit 22 cents par action, inférieur à celui enregistré à la même époque l'année dernière, 137,6 millions de dollars, soit 23 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 27 cents, à comparer avec un consensus FactSet de 19 cents. Le chiffre d'affaires a reculé de 3,9% à 962 millions de dollars, ce qui est supérieur aux attentes de Wall Street, 948,1 millions de dollars.
SUNPOWER
SunPower a publié jeudi soir une prévision de chiffre d'affaires pour le deuxième trimestre décevante et annoncé une prochaines révision à la baisse de ses perspectives 2011. Le fabricant américain de panneaux solaires, dont 60% du capital est en passe d'être acheté par Total, est pénalisé par la baisse des subventions en Italie, son deuxième marché. Pour le deuxième trimestre, SunPower prévoit un chiffre d'affaires de 500 à 550 millions de dollars contre un consensus de 595,65 milliards.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.