
Le Produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne a grimpé de 1,5% au premier trimestre, une croissance nettement supérieure aux attentes qui traduit une dynamique forte de la demande intérieure et un effet de rattrapage.
La croissance du quatrième trimestre 2010 (0,4%) avait été freinée par les conditions climatiques, ce qui "a eu une influence positive sur le premier trimestre 2011", explique dans un communiqué l'Office fédéral des statistiques, qui publié ce chiffre corrigé des variations saisonnières.
Tout en misant sur un bon début d'année, les analystes étaient loin d'être aussi optimistes. Ceux interrogés par Dow Jones Newswires tablaient sur un PIB en hausse de 0,9% seulement.
Au premier trimestre la première économie européenne, en pleine forme, a ainsi renoué avec son niveau de début 2008, avant la crise des marchés financiers puis économique, indique l'Office. Il y a moins de deux ans, responsables politiques et économistes ne voyaient pas l'Allemagne revenir à son niveau d'avant crise avant 2013.
Le pays continue à faire mieux que ses principaux partenaires européens. La croissance s'est établie à 1% en France sur le trimestre, à 0,5% seulement au Royaume-Uni.
Manifestement la dynamique de l'année 2010, où la croissance s'est établie à 3,6%, plaçant l'Allemagne dans le peloton de tête européen, se poursuit malgré l'augmentation des risques sur la scène internationale, de la crise de la dette en zone euro à la catastrophe japonaise en passant par les fluctuations des cours des matières premières.
L'Allemagne a toutefois réussi à rendre son économie moins tributaire de tous ces facteurs en réduisant sa dépendance au commerce extérieur.
Entre janvier et mars, "les impulsions positives sont venues principalement de la demande intérieure", précise l'Office, et particulièrement des investissements des entreprises en équipement et dans le BTP.
Après ce très bon premier trimestre, la prévision officielle de croissance du gouvernement pour cette année (2,6%) apparaît prudente. De plus en plus d'économistes croient à une croissance de 3% ou plus cette année.