La Bourse de Paris a terminé mercredi en timide hausse (+0,14%), malgré de bonnes publications d'entreprises, les craintes sur la Grèce et des statistiques chinoises en demi-teinte l'empêchant de confirmer son rebond de la veille.
Le CAC 40 a grignoté 5,57 points à 4.058,08 points dans un volume d'échanges de 3,626 milliards d'euros.
"Les inquiétudes sur une éventuelle restructuration de la dette grecque et sur un ralentissement économique mondial empêchent le CAC 40 d'aller vraiment au-delà des 4.050 points", a commenté Isabelle Enos, gérante d'actions chez B*Capital (groupe BNP Paribas).
Les craintes de nouveaux resserrements monétaires en Chine persistent.
Selon des chiffres publiés mercredi, l'inflation a légèrement ralenti en avril à 5,3% contre 5,4% le mois précédent, mais demeure très largement au-delà du seuil de 4% visé par les autorités du pays, laissant craindre un nouveau relèvement des taux par la Banque centrale chinoise.
La hausse des prix "est toujours à un niveau trop élevé, ce qui signifie que les autorités de Pékin vont devoir continuer le resserrement monétaire pour éviter la surchauffe", a souligné François Duhen du CM-CIC Securities.
Autre élément d'inquiétude, le déficit commercial américain qui s'est nettement creusé en mars, à 48,2 milliards de dollars contre 45,4 milliards le mois précédent, sous l'effet notamment de l'envolée du pétrole.
Côté microéconomique, la publication de bons résultats d'entreprises ont favorisé certains secteurs mais n'ont "pas réussi à marquer le marché dans son ensemble", a souligné Mme Enos.
Le luxe a ainsi eu le vent en poupe après le bon chiffre d'affaires publié par Hermès qui a terminé en hausse de 3,31% à 167,05 euros.
Le sellier a vu ses ventes progresser de plus de 25% au premier trimestre malgré un coup d'arrêt sur l'important marché japonais.
Le secteur a aussi profité de la bonne publication du joaillier italien Bulgari qui vient d'être racheté par le géant français LVMH. Ce dernier a gagné 2,29% à 123,05 euros et PPR 1,65% à 123,45 euros.
BNP Paribas a pris 0,91% à 54,62 euros. Son président Michel Pébereau a annoncé son remplacement par l'actuel directeur général Baudouin Prot le 1er décembre, un changement attendu qui ne devrait modifier que peu de chose à la stratégie de la banque et qui, de ce fait, rassure les investisseurs.
ArcelorMittal a enregistré le plus fort recul du CAC 40 (-3,18% à 24,48 euros) malgré un bénéfice net en forte hausse sur les trois premiers mois de l'année. "Les investisseurs craignent une compression de la marge du sidérurgiste au second semestre", a souligné un analyste parisien.