Les marchés américains ont clôturé en hausse une fois de plus vendredi soir. Le scénario des séances précédentes s'est une nouvelle fois répété : ce sont encore les résultats trimestriels d'entreprises meilleurs que prévu qui ont porté la tendance. Caterpillar, Chevron, ou encore Merck, ont ainsi dépassé les attentes des investisseurs. Seule ombre au tableau, Microsoft a déçu les marchés en raison de sa performance moins bonne que prévu dans sa division Windows. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont gagné respectivment 0,37% à 12 810 points et 0,04% à 2 873 points.
Microsoft a reculé de 2,96% à 25,92 dollars. Les investisseurs ne lui pardonnent pas la performance décevante de sa très rentable division Windows. Le numéro un mondial des logiciels est pénalisé par la faiblesse de la demande du grand public pour les PC. Celle-ci s'explique notamment par le développement des tablettes multimédias, même si le groupe ne les a pas citées parmi les causes de cette faiblesse. JPMorgan estime qu'elles pourraient impacter encore plus le marché des PC à l'avenir.
Les chiffres macroéconomiques
Les dépenses des ménages ont progressé de 0,6% en mars après un bond de 0,9% en février. Les économistes visaient une hausse de seulement 0,5%. En parallèle, le revenu des ménages a grimpé de 0,5% contre +0,4% en février et un consensus de +0,4%. Les prix à la consommation ont progressé de 1,8% sur un an en avril.
L'indice PMI de Chicago s'est replié à 67,6 en avril après 70,6 en mars. Les économistes tablaient sur 68,5.
L'indice du moral des ménages calculé par l'Université du Michigan est ressorti à 69,8 en estimation finale contre un consensus de 69,9 et une précédente estimation de 69,6. En mars, l'indice s'était établi à 67,5.
Les valeurs à suivre
BANQUES AMERICAINES
La Commission européenne a ouvert deux enquêtes de concurrence sur le marché des swaps de défaut de crédit (CDS). Bruxellles veut déterminer si 16 banques d'investissement et le service de données Markit s'étaient entendus ou avaient abusé de leur position dominante. JPMorgan, Bank of America Merrill Lynch, Barclays, BNP Paribas, Citigroup, Commerzbank, Credit Suisse First Boston, Deutsche Bank, Goldman Sachs, HSBC, Morgan Stanley, Royal Bank of Scotland, UBS, Wells Fargo Bank/Wachovia, Crédit Agricole et Société Générale, sont les 16 banques examinées.
CATERPILLAR
Caterpillar a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et relevé ses prévisions annuelles à la faveur du dynamisme des marchés en développement. Le bénéfice net du numéro un mondial des engins de chantier a réalisé au premier trimestre 2011 un bénéfice de 1,23 milliard de dollars, ou 1,84 dollar par action, contre 233 millions, ou 36 cents par action, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Bloomberg visaient en moyenne un BPA de 1,31 dollar. Le chiffre d'affaires a bondi de 57% à 12,9 milliards.
GOODYEAR
Goodyear a publié un bénéfice net de 103 millions de dollars au titre du premier trimestre de son exercice fiscal, soit 42 cents par action ; la meilleure performance de l'histoire de la société. Ce chiffre se compare à une perte nette de 47 millions de dollars l'an dernier, soit 19 cents par action. Le chiffre d'affaires est ressorti à 5,4 milliards de dollars, en hausse de 27%. Les analystes tablaient sur un bénéfice par action de 12 cents pour un chiffre d'affaires de 4,77 milliards de dollars.
MERCK & CO
Merck & Co a vu son bénéfice plus que triplé au premier trimestre 2011 à la faveur de la réduction des coûts de restructuration. Le géant américain de la santé a réalisé un bénéfice net de 1,04 milliard de dollars, ou 34 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 92 cents. Les analystes interrogés par Reuters tablaient sur 84 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 1% à 11,58 milliards de dollars, supérieur au consensus qui le donnait à 11,38 milliards. Merck & Co a relevé sa prévision de bénéfice ajusté de 2% pour l'ensemble de l'année 2011.
MICROSOFT
Microsoft a dévoilé hier soir des résultats en ligne avec les attentes, mais les ventes de sa très rentable division Windows ont reculé. Au troisième trimestre, clos fin mars, le numéro un mondial des logiciels a réalisé un bénéfice net en hausse de 31% à 5,23 milliards de dollars, soit 61 cents par action. Hors un gain fiscal exceptionnel, le bénéfice par action a atteint 56 cents, conformément aux anticipations des analystes interrogés par Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a, lui, progressé de 13% à 16,43 milliards de dollars. Wall Street visait 16,2 milliards de dollars.
MOTOROLA MOBILITY
Motorola Mobility a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, soutenus par les ventes de smarthones. Au premier trimestre 2011, le groupe a essuyé une perte de 81 millions de dollars, ou 27 cents par action contre une perte de 212 millions, ou 72 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à - 8 cents alors que les analystes interrogés par FactSet tablaient sur une perte de 11 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 22% à 3,03 milliards, au dessus du consensus qui le donnait à 2,84 milliards.
NYSE EURONEXT
Nasdaq OMX et IntercontinentalExchange seraient sur le point de lancer une OPA hostile sur le groupe NYSE Euronext, a rapporté l'agence Reuters. Cette opération interviendrait alors que Nyse Euronext a une nouvelle fois affirmé hier son soutien à l'offre amicale de Deutsche B&*#8221;rse. Selon la direction de Nyse, le projet de fusion avec Deutsche B&*#8221;rse devrait « renforcer et accélérer » ses perspectives de croissance propres.
RESEARCH IN MOTION
Research In Motion a lancé un avertissement sur ses résultats pour le premier trimestre, clos fin mai, en raison de ventes des BlackBerry inférieures aux attentes et orientées vers des modèles à prix plus faible. Le concurrent d'Apple cible désormais un bénéfice par action compris entre 1,30 et 1,37 dollar, contre de 1,47 à 1,55 dollar auparavant. Le volume des ventes du groupe canadien devrait s'inscrire dans le bas de la fourchette annoncée en mars de 13,5 à 14,5 millions d'appareils.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.