(AOF / Funds) - "Cette première estimation du PIB confirme l'existence de pressions plus fortes sur la croissance américaine avec un durcissement de la politique budgétaire, ainsi qu'un tassement de l'investissement des entreprises (hors investissement technologie) et de la consommation des ménages. Certes, le violent recul du secteur immobilier, qui coûte 0,7 point de PIB, s'explique par les conditions météorologiques. Cette composante du PIB devrait rebondir au prochain trimestre", note Aurel BGC après la publication des statistiques américaines jeudi.
"Mais, deux conclusions s'imposent après cette publication : l'acquis de croissance (croissance annuelle du PIB si le PIB se stabilise dans les prochains trimestres) est de 1,0% à la fin du premier trimestre. Il faudra, au minimum, 3,2% de croissance sur les trois prochains trimestres pour que la croissance américaine s'établisse à 3,1% en glissement entre le T4 2010 et le T4 2011, le bas de fourchette des prévisions du Fed. Le consensus des économistes qui table sur une croissance de 2,7%, a déjà révisé sensiblement la force de la croissance américaine. Au début d'année, certains économistes annonçaient une croissance de 4,0% pour cette année. Cet objectif ne pourra pas être atteint."
"La politique budgétaire va encore peser sur la croissance américaine dans les prochains mois. La demande domestique privée, hors stocks, est très molle sur ce début d'année. Le pouvoir d'achat des ménages est durement affecté par la hausse des prix de l'essence. Les gains de productivité des entreprises seront très faibles, voire négatifs, sur le premier trimestre. Les pressions sur les marges des entreprises sont plus fortes."