
La Bourse de Paris a terminé dans le vert mercredi (+0,55%) pour la 5e séance consécutive, dans un marché peu actif mais toujours soutenu par de bonnes publications et faisant preuve de confiance avant l'intervention du président de la Fed Ben Bernanke.
A la clôture, l'indice parisien a gagné 22,43 points pour s'inscrire à 4.067,72 points dans un volume d'échanges de 3,35 milliards d'euros.
A Londres, le Footsie a fait du surplace (-0,02%) alors qu'à Francfort le Dax s'est adjugé 0,66%. L'Eurostoxx 50 a progressé de 0,77%.
Après avoir ouvert à l'équilibre, le marché parisien n'a cessé de grimper, soutenu par une batterie de bons résultats en Europe comme aux Etats-Unis, avant de lâcher un peu de lest en fin de journée.
Tout en étant saluée, cette progression de la cote parisienne fait également un peu peur et certains s'inquiètent d'une déconnection du marché avec la réalité.
Le marché ne prend pas en compte certaines réalités économiques plutôt sombres comme les hauts niveaux des cours du pétrole, la hausse du prix des matières premières, la fermeté de l'euro et les inquiétudes sur la dette grecque.
Même si les publications du premier trimestre prouvent que les entreprises s'en sortent bien, il ne faut pas tomber dans un excès de confiance, prévient un opérateur.
Pour Guillaume Garabédian, gestionnaire de portefeuilles chez Meeschaert Gestion Privée, "le marché semble déconnecté de la réalité et monte dans le vide sur des volumes très minces" a-t-il ajouté.
L'échéance clé de la journée sera la conférence de presse de Ben Bernanke président de la Fed qui doit apporter des précisions sur la politique monétaire des Etats-Unis et le programme de "quantitative easing". Cette politique accommodante est un soutien aux marchés des actions grâce à l'afflux de liquidité qu'elle engendre.
"En attendant cette conférence, peu de vendeurs sont présents sur le marché et le climat est propice aux achats", a ajouté M. Garabédian. Les investisseurs parient en effet sur une poursuite de la politique monétaire américaine accommodante.
A cet ENVIRONNEMENT favorable, se sont greffées des annonces de fusions et acquisitions avec Johnson & Johnson qui a mis la main sur l'américano-suisse Synthes pour plus de 21 milliards de dollars et Centurylink (communications) qui a racheté aux Etats-Unis le fournisseur de services télécoms et internet Savvis pour 2,5 milliards de dollars.
Profitant des attentes sur la politique monétaire américaine, les valeurs bancaires ont affiché des progressions en fin de journée, après un démarrage en demi-teinte.
Crédit Agricole a pris 2,13% à 11,04 euros, BNP Paribas 0,85% à 52,16 euros et Société Générale 0,67% à 43,79 euros. Dexia a gagné 2,43% à 2,65 euros.
Renault s'est maintenu en tête du CAC 40 sur l'ensemble de la séance, (+3,75% à 40,92 euros) après un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux prévisions.
STMicroelectronics a reculé de 3,70% à 8,11 euros après avoir déçu le marché au premier trimestre notamment dans son activité sans fil.
Hors CAC 40, Eiffage s'est adjugé 5,03% à 46 euros une des plus fortes hausse de la cote.
Altran a lâché 3,08% à 5,03 euros, la plus forte baisse du sbf 120 après des incertitudes sur la prochaine direction du groupe. Altrafin Participations, l'actionnaire principal du groupe de conseil en technologies, veut évincer Yves de Chaisemartin de son poste de PDG mais ce dernier refuse d'obtempérer.