Les marchés américains ont clôturé en hausse mardi grâce à la publication de résultats d'entreprises favorables. Ford, 3M, ou encore UPS, ont notamment dévoilé des chiffres meilleurs qu'attendu par les analystes. Les données macro-économiques sont également ressorties meilleures que prévu. L'indice Case-Shiller s'est replié moins que prévu tandis que l'indice de confiance du consommateur américain a progressé plus rapidement qu'attendu. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont progressé respectivement de 0,93% à 12 595,37 points et de 0,77% à 2 847,54 points.
3M (+ 1,93% à 95,94 dollars) a affiché l'une des plus fortes hausses de l'indice Dow Jones après avoir dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et relevé ses objectifs annuels. Le groupe industriel diversifié a bénéficié de son dynamisme dans les pays émergents où ses ventes ont progressé de 24%. Il y réalise désormais 34% de son chiffre d'affaires mondial. Mais les autres zones géographiques où le groupe est implanté n'ont pas non plus démérité avec des croissances supérieures à 10%.
Les chiffres économiques du jour
L'indice Case-Shiller s'est replié de 0,2% au mois de février aux Etats-Unis. Les analystes anticipaient une baisse de 0,3%. En janvier, cet indice s'était déjà replié de 0,3%.
L'indice de confiance du consommateur américain a progressé à 65,4 au mois d'avril contre 63,8 en mars. Les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne 64,5.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
3M
Le groupe industriel diversifié 3M a présenté des résultats supérieurs aux attentes pour le premier trimestre et relevé ses objectifs annuels. Il table désormais sur un bénéfice par action compris entre 6,27 dollars et 6,47 dollars. Cette prévision intègre une hausse 22 cents des dépenses liées aux retraites. Le consensus Thomson Reuters est de 6,22 dollars. La croissance organique des ventes en volumes devrait être comprise entre 6% et 7,5%, à comparer avec de 5,5% à 7,5% auparavant. Les changes auront un impact positif de 2 à 3 points et les acquisitions de 4 à 6 points.
COCA-COLA
Coca-Cola a dévoilé un bénéfice net inférieur aux attentes au premier trimestre. Sur cette période, le numéro un mondial des sodas a dégagé un bénéfice net de 1,9 milliard de dollars, soit 82 cents par action, à comparer avec 1,61 milliard de dollars, ou 69 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 86 cents, soit 1 cent de moins que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a augmenté de 40% à 10,5 milliards de dollars grâce notamment au rachat des activités nord américaines de son principal embouteilleur Coca-Cola Entreprises.
FORD
Ford a publié un bénéfice net part du groupe de 2,55 milliards de dollars au premier trimestre, en hausse de 22%. Rapporté au nombre d'actions, ce chiffre ressort à 62 cents contre 50 cents attendus par les analystes. L'activité a progressé de 18% à 33,1 milliards de dollars là où le consensus donnait 30,6 milliards de dollars. Le constructeur automobile a estimé que le séisme japonais avait eu un « impact minimal » sur sa production de véhicules au premier trimestre.
INFORMATICA
Informatica a réalisé un résultat net de à 21,9 millions de dollars, ou 20 cents par action au premier trimestre, en hausse de 66%. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action de l'éditeur de logiciels d'intégration de données s'est élevé 28 cents par action, ce qui est supérieur au consensus Thomson Reuters de 26 cents. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 168 millions de dollars, en hausse de 24%. Le chiffre d'affaires généré par les ventes de licences est de 71,5 millions de dollars, en progression de 30%.
NETFLIX
Le spécialiste de la vidéo à la demande Netflix a présenté des perspectives inférieures aux attentes. Au premier trimestre, le groupe a pourtant enregistré un bond de 88% de son résultats net à 60 millions de dollars, soit 1,11 dollar par action. Le consensus Factset était inférieur de 4 cents. Son chiffre d'affaires a, lui, progressé de 46% à 719 millions de dollars. Le groupe revendique 23,60 millions d'abonnés, en hausse de 3,59 millions, net des résiliations.
OFFICE DEPOT
Office Depot a publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes, pénalisé par la faiblesse de la dépense des consommateurs en fournitures de bureaux. Le numéro deux américain du secteur derrière Staples a réalisé au premier trimestre 2011 une perte de 14,6 millions de dollars, ou 5 cents par action, contre un bénéfice de 20 millions, ou 7 cents par action un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA est nul. Les analystes visaient un BPA de +2 cents. Le chiffre d'affaires a reculé de 3% à 2,97 milliards de dollars, contre un consensus de 2,98 milliards.
ORACLE
L'éditeur de logiciels professionnels Oracle a annoncé la démission de son directeur financier Jeff Epstein. Il sera remplacé par Safra Catz, actuel président du groupe. Un poste qu'elle a déjà occupé par le passé.
UPS
La société américaine de messagerie UPS a relevé ses objectifs annuels lors de la publication de ses résultats du premier trimestre. Elle cible désormais un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, de 4,15 à 4,40 dollars, en augmentation de 17% à 40%, contre de 4,12 et 4,35 dollars auparavant. Le consensus Thomson Reuters est de 4,25 dollars. Au premier trimestre, UPS a vu son bénéfice net bondir de 66% à 885 millions de dollars, soit 88 cents par action. Le consensus Thomson Reuters était de 85 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 7,3% 12,58 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.