Les marchés européens sont en légère hausse à la mi-séance après un long week end de quatre jours. Les valeurs liées aux matières premières, comme les mines, mais également ArcelorMittal à Paris, pèsent cependant sur la tendance. Le secteur automobile est en revanche bien orienté. A Paris, Michelin se distingue ainsi à la hausse grâce à de bons chiffres d'activités pour le premier trimestre. Vers 12h25, l'indice CAC 40 gagne 0,26% à 4032,18 points et le FTSE Eurotop 100 0,05% à 2367,25 euros.
A Paris, le titre Michelin (3,77% à 66,10 euros) enregistre aujourd'hui la plus forte hausse des valeurs du CAC 40 après la publication jeudi soir d'un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes. Cette publication a été suivie d'une série de relèvements de recommandations de la part des analystes, qui saluent notamment les commentaires optimistes du fabricant de pneumatiques. Le groupe a publié un chiffre d'affaires de 5,047 milliards d'euros, en hausse de 28,1% au premier trimestre. Le consensus Reuters s'élevait à seulement 4,729 milliards d'euros.
En revanche, Valeo cède 0,60% à 41,44 euros. L'équipementier automobile a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires consolidé de 2,67 milliards d'euros, en hausse de 15,6%. A périmètre et taux de change constants, le chiffre d'affaires a affiché une hausse de 14,3%. Le chiffre d'affaires première monte a progressé de 19,2% (+17,4% à périmètre et taux de change constants), malgré une baisse de 22% du chiffre d'affaires première monte au Japon. L'équipementier automobile a souligné qu'il avait enregistré une croissance du chiffre d'affaires première monte supérieure à celle du marché dans chacune des régions.
Pour sa part, EuropaCorp perd 2,23% à 3,95 euros après avoir averti que les pertes de l'exercice 2010/2011 seraient plus importantes que les anticipations du marché, en raison de nouvelles provisions passées et du coût de la restructuration engagée. La société de production de Luc Besson avait déjà averti en février que les résultats de cet exercice seraient « lourdement pénalisés », en raison notamment des contre performances des ventes internationales.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, l'indice S&P Case-Shiller des prix dans l'immobilier en février sera publié à 15 heures et l'indice de confiance des consommateurs pour avril à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4611 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.