Les marchés américains ont clôturé lundi en ordre dispersé après un week-end prolongé en raison des fêtes de Pâques. Les valeurs technologiques ont été soutenues par SanDisk, qui a relevé ses prévisions 2011. En revanche, Kimberley-Clark a annoncé que ses résultats devraient être mitigés sur l'exercice en cours en raison de la hausse des coûts des matières premières. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont enregistré respectivement un recul de 0,21% à 12 479,88 points et une hausse de 0,20% à 2 825,88 points.
Apple (+ 0,66% à 353,01 dollars) a dévoilé vendredi des résultats trimestriels nettement supérieurs aux prévisions grâce aux bons résultats commerciaux de l'iPhone. Le groupe réalise d'ailleurs désormais dans les téléphones portables un chiffre d'affaires supérieur à celui de Nokia, selon le bureau d'études Strategy Analytics. Même le chiffre décevant des ventes de l'iPad est source de célébration : Apple n'a pas pu répondre à la demande...
Les chiffres macroéconomiques
Aucun chiffre économique d'importance n'était attendu lundi.
Les valeurs à suivre
APPLE
Apple a une nouvelle fois dévoilé des résultats trimestriels nettement supérieurs aux prévisions grâce aux bons résultats commerciaux de l'iPhone et des ordinateurs Macintosh (macs). Le score de l'iPad a en revanche été décevant. Au deuxième trimestre, clos fin mars, le bénéfice net a bondi de 95% à 5,99 milliards de dollars, soit 6,40 dollars par action. Le consensus Thomson Reuters s'élevait à 5,37 dollars. Les ventes ont atteint le niveau record sur cette période de l'année de 24,7 milliards de dollars, en progression de 83%. Wall Street ciblait 23,38 milliards.
BIOGEN
Biogen a fait état d'un bond de 35% de son bénéfice au premier trimestre 2011, notamment à la faveur des ventes de son médicament contre la sclérose en plaques Tysabri. Le bénéfice net de la société américaine de biotechnologie s'est établi à 294,3 millions de dollars, ou 1,20 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 1,43 dollar. Le chiffre d'affaires a progressé de 9% à 1,2 milliards. Les analystes attendaient un BPA hors exceptionnels de 1,41 dollar et un chiffre d'affaires de 1,18 milliard, selon FactSet.
DUPONT
Dupont a vu son bénéfice bondir de 27% au premier trimestre, soutenu par la hausse de ses ventes. Le bénéfice net du chimiste américain s'est établi à 1,43 milliard de dollars, ou 1,52 dollar par action. Les analystes tablaient sur un BPA de 1,36 dollar. Le chiffre d'affaires a progressé de 18% à 10 milliards de dollars, contre un consensus de 9,19 milliards. Fort de ces résultats, le groupe prévoit un BPA 2011 compris entre 3,63 et 3,85 dollars, contre 3,45/3,75 dollars auparavant, hors impact du rachat du danois Danisco.
GENERAL ELECTRIC
Le groupe diversifié General Electric a présenté des résultats trimestriels meilleurs que prévu. Au premier trimestre, son bénéfice net a progressé à 3,5 milliards de dollars, soit 31 cents par action, à comparer avec 2 milliards de dollars, ou 17 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 33 cents, soit 5 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a augmenté de 6% à 38,45 milliards de dollars. Wall Street visait 34,64 milliards de dollars.
HONEYWELL
Le conglomérat industriel Honeywell a fait état d'un bond de 40% de son bénéfice au premier trimestre, à la faveur des ventes solides de ses produits. Le groupe a réalisé un bénéfice net de 708 millions de dollars, ou 88 cents par action. Le chiffre d'affaires a progressé de 15% à 8,91 milliards de dollars. Les analystes interrogés par FactSet anticipaient un BPA de 82 cents et un chiffre d'affaires de 8,91 milliards. Honeywell a relevé ses prévisions 2011. Le groupe prévoit un BPA compris entre 3,80 et 3,95 dollars contre une fourchette de 3,60/3,80 dollars auparavant.
MARRIOTT
L'américain Marriott International a publié un bénéfice net de 101 millions de dollars au premier trimestre, soit 26 cents par action. Ce chiffre se compare à un résultat de 83 millions, soit 22 cents par action, sur la même période l'année précédente. Le résultat par action est donc ressorti légèrement inférieur aux anticipations des analystes, qui attendaient un bénéfice de 27 cents par action. Le chiffre d'affaires a de son côté progressé de 6% à 2,78 milliards de dollars là où les analystes attendaient 2,85 milliards.
MCDONALD'S
La chaîne de restauration rapide McDonald's a publié au titre du premier trimestre 2011 un bénéfice de 1,2 milliard de dollars, en hausse de 11%. Rapporté au nombre d'actions, le résultat ressort à 1,15 dollar contre 1,14 dollar attendu en moyenne par les analystes. Le groupe a dégagé des ventes de 6,1 milliards de dollars sur la période, en hausse de 9%. Là encore, le groupe américain a battu le consensus, qui donnait 6,0 milliards de dollars en moyenne.
MORGAN STANLEY
La banque Morgan Stanley a publié des résultats en baisse, mais supérieurs aux attentes. Elle a réalisé au premier trimestre un bénéfice net de 736 millions de dollars, soit 50 cents par action, à comparer avec 1,41 milliard de dollars, ou 99 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 46 cents, soit 4 cents de mieux que le consensus FactSet. Le produit net bancaire a reculé de 16,5% à 7,6 milliards de dollars.
QUALCOMM
Le spécialiste des semi-conducteurs pour les téléphones portables Qualcomm a relevé ses objectifs 2011 après un bon deuxième trimestre. Surfant sur le boom des smartphones, le groupe qui détient de nombreux brevets sur la téléphonie 3G anticipe un chiffre d'affaires compris entre 14,1 et 14,7 milliards de dollars et un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels et hors résultats de son activité d'investissements stratégiques, compris entre 3,05 dollars et 3,13 dollars. Il anticipait auparavant des ventes de 13,6 à 14,2 milliards et un bénéfice par action de 2,91 à 3,05 dollars.
SCHLUMBERGER
Schlumberger, le numéro un mondial des services pétroliers, a vu son bénéfice net bondir de 40% et son chiffre d'affaires de 56% au premier trimestre. Le bénéfice net est ressorti à 944 millions de dollars, ou 69 cents par action. Hors charges exceptionnelles, le BPA ressort à 71 cents. Les analystes visaient en moyenne un BPA de 76 cents. Le chiffre d'affaires s'est établi à 8,72 milliards de dollars contre un consensus de 8,82 milliards.
VERIZON
Verizon a enregistré des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre. L'opérateur télécoms a enregistré un bénéfice net de 1,44 milliard de dollars, soit 51 cents par action, à comparer avec 443 millions de dollars, soit 16 cents par action, un an plus tôt. Le consensus Thomson Reuters s'élevait à 50 cents par action. Le chiffre d'affaires s'est effrité de 0,3% à 27 milliards de dollars. Sa division sans fil, Verizon Wireless, détenue à hauteur de 45% par Vodafone, a recruté 1,8 million d'abonnés, dont 906 000 à forfait. Le consensus était de 888 000 nouveaux abonnés à forfait.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.