De bonnes publications trimestrielles ont permis à la Bourse de Paris d'aligner une nouvelle séance de hausse (+0,43%) jeudi dans un marché résolument optimiste et qui occulte les mauvaises nouvelles comme la hausse du prix du pétrole ou la fermeté de l'euro.
A la clôture, l'indice vedette s'est adjugé 17,26 points pour terminer à 4.021,88 points.
A Londres, le Footsie a à peine fléchi (-0,07%) et à Francfort, le Dax s'est adjugé 0,64%. L'Eurostoxx 50 a progressé de 0,51%.
La perspective du long week-end pascal s'est traduite par une relative prudence des investisseurs et par un niveau de transaction limité avec 3,1 milliards d'euros échangés.
A l'instar des deux séances précédentes, la Bourse de Paris a puisé sa force dans les publications trimestrielles des entreprises qui ont, dans l'ensemble, agréablement surpris les opérateurs en étant souvent supérieures aux prévisions.
"On s'appuie sur ces chiffres et on met de côté les mauvaises nouvelles (inquiétudes sur la dette grecque, la situation de l'Irlande et du Portugal et l'avertissement lancé aux Etats-Unis sur sa dette) ainsi que sur le haut niveau de l'euro et du pétrole", souligne Dov Adjedj, vendeur d'actions chez Aurel.
"Il y a des incohérences actuellement sur le marché actions", a-t-il ajouté s'étonnant lui-même de la bonne tenue de la cote alors que l'euro est ferme face au dollar (1,4586 dollar) et que le pétrole est en hausse (plus de 111 dollars le baril).
Selon lui, une des explications à la hausse provient aussi de l'afflux de liquidités sur les marchés grâce au programme de rachats d'actifs lancé par la Fed (banque centrale américaine).
Jeudi, le marché a uniquement pris en compte les publications trimestrielles et a très vite corrigé sa petite déception liée à l'indicateur sur les allocations chômage aux Etats-Unis. Celles-ci ont baissé lors de la deuxième semaine d'avril, mais moins qu'attendu par le marché.
Le marché a également ignoré le ralentissement de la hausse de l'activité de l'industrie manufacturière dans la région de la Philadelphie en avril.
Schneider Electric a pris la tête du CAC 40 (+2,67% à 117,3 euros), après avoir réalisé un chiffre d'affaires en hausse au premier trimestre, confirmé ses objectifs, et surtout démenti les rumeurs d'un rachat de Tyco International.
Peugeot a effectué un nouveau beau parcours (+2,60% à 29,18 euros) toujours soutenu par ses chiffres rassurants publiés mercredi.
Scor a profité du relèvement de recommandation de Nomura qui est passé à "acheter" contre "neutre" auparavant pour prendre 2,24% à 19,41 euros.
Des corrections techniques ont profité à BNP Paribas (+1,74% à 51,42 euros).
Du côté des baisses, on note Accor (-3,99% à 30,19 euros) pénalisé par le flou de la direction sur les perspectives du groupe. Publicis a accusé le coup du ralentissement de sa croissance organique et a perdu 3,63% à 37,48 euros.
Des prises de bénéfices ont pesé sur IMS (-1,67% à 17,7 euros) et sur de nombreuses valeurs technologiques qui avaient fortement progressé la veille. STMicroelectronics a perdu 0,59% à 8,25 euros, Soitec -1,41% à 10,85 euros.