L'indice nikkei de la Bourse de Tokyo a faiblement régressé, de 0,04%, vendredi, après une séance en dents de scie, les investisseurs adoptant une posture prudente avant une vague d'annonces de résultats d'entreprises nippones la semaine prochaine.
A la fermeture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a lâché 3,56 points pour s'établir à 9.682,21 points, après avoir joué au yo-yo dans les dernières minutes de transactions.
Il avait baissé en début de séance, puis grimpé dans l'après-midi, avant de redescendre, les donneurs d'ordres étant globalement enclins à empocher leurs bénéfices pour profiter des hausses des deux jours précédents.
Sur l'ensemble de la semaine, le Nikkei a finalement grignoté 0,94%.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part gagné 0,05% vendredi pour s'afficher à 842,18 points, après avoir également été tiré à hue et à dia.
L'activité a encore été plutôt faible, avec seulement 1,77 milliard de titres échangés sur le premier marché.
Les donneurs d'ordres se méfient toujours de la tendance à la hausse de la monnaie japonaise.
Le billet vert valait environ 81,80 yens à la clôture de la place tokyoïte, tandis que la devise européenne évoluait autour des 119,30 yens.
Outre les comptes pour les mois passés, les acteurs du marché attendent que les entreprises donnent des évaluations des conséquences sur leurs activités du séisme et du tsunami du 11 mars dans le nord-est de l'archipel, importante zone de production de composants et pièce détachées pour les secteurs de l'électronique et de l'automobile.
Dans ce contexte ambivalent, les valeurs ont évolué en ordre très dispersé.
L'action du fleuron nippon des appareils numériques, Sony, a enregistré un recul de 1,24% à 2.477 yens.
A cause des conséquences financières du séisme difficiles à évaluer, Sony a prévenu vendredi qu'il ne publierait que le 26 mai, une date très tardive, ses comptes annuels pour 2010-2011 et prévisions pour l'année budgétaire débutée le 1er avril.
L'action de Toshiba a pour sa part augmenté de 0,94% à 428 yens, après avoir déjà gagné 1,92% la veille.
Celle de son rival Hitachi s'est encore élevée de 1,44% à 423 yens, les donneurs d'ordres la considérant toujours comme étant bon marché. Son prix avait fortement baissé à cause des craintes pour l'activité nucléaire du groupe, alors que cette forme de production d'électricité est sur la sellette depuis l'accident à la centrale de Fukushima (nord-est de l'archipel).
L'action très surveillée et chahutée de la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) qui exploite ce site, a pour sa part encore perdu 19 yens (-4,49%) à 404 yens.
La situation semble stagner dans les réacteurs de Fukushima Daiichi (N°1) où il faudra des mois avant de les stabiliser de façon sûre, tandis que la société Tepco est forcée de dépenser davantage pour combler le déficit d'électricité qui menace la région de Tokyo durant la saison estivale.
Dans le domaine de l'automobile, très tourmenté par le séisme, l'action Toyota a fait un bond de 3,13%, à 3.295 yens, quelques minutes avant que le groupe n'indique qu'il escomptait un retour à un rythme de production normal à la fin de l'année, au Japon et à l'étranger. Cette information étant sortie après la clôture, la réaction des actionnaires ne sera pas connue avant lundi.
Toyota est actuellement en proie à une insuffisance de pièces détachées consécutive aux dégâts subis pas ses équipementiers installés dans le nord-est ravagé de l'archipel.
Les titres des deux autres acteurs majeurs japonais de cette industrie, Honda et Nissan, ont respectivement affiché un gain de 2,28% à 3.145 yens et de 3,62% à 773 yens.
Ce secteur a surtout été porté par une bonne nouvelle émanant du groupe de semi-conducteurs Renesas. Cet important fournisseur de micro-processeurs pour voitures prévoit de remettre en service en juin une usine endommagée par le sinistre.