Les futures sur indices prédisent une ouverture en très légère hausse des marchés américains aujourd'hui. Les investisseurs semblent désireux d'opérer des rachats à bon compte après la chute de lundi, sans toutefois se départir d'une certaine prudence. Les résultats meilleurs que prévu publiés par Goldman Sachs pourraient favoriser le secteur bancaire. Moins d'une demi-heure avant la cloche, les futures sur indices S&P 500 et Nasdaq 100 avancent respectivement de 0,17% à 1 303,30 points et de 0,21% à 2 294,75 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé la séance de lundi sur un net repli suite à la décision de Standard & Poor's de dégrader la perspective de la note souveraine des Etats-Unis de neutre à négative. Les inquiétudes portant sur la santé financière des USA sont venues s'ajouter aux craintes concernant la dette souveraine des pays périphériques de la zone euro et ont largement alimenté la baisse. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont reculé respectivement de 1,14% à 12 201,59 points et de 1,06% à 2 735,38 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les mises en chantier de logements ont progressé de 7,2% au mois de mars aux Etats-Unis contre un recul de 18,5% en février. Elles se sont élevées à 549 000 en rythme annuel contre 520 000 attendu et 512 000 en février. Les permis de construire ont bondi de 11,2% contre une baisse de 5,2% en février.
Les valeurs à suivre
GOLDMAN SACHS
Goldman Sachs a publié des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre. Sur cette période, la banque a enregistré une chute de 72% de son bénéfice net à 908 millions de dollars, soit 1,56 dollar par action. Le consensus Thomson Reuters était de seulement 82 cents par action. Le produit net bancaire a reculé de 7% à 11,894 milliards de dollars. Wall Street visait 10,22 milliards de dollars. Elle revendique un ratio Tier 1 de 14,6%, à comparer avec 16% au 31 décembre dernier.
JOHNSON & JOHNSON
Le géant américain de la santé, Johnson & Johnson, a publié un résultat net supérieur aux attentes et relevé ses objectifs annuels. Au premier trimestre, le groupe a réalisé un bénéfice net de 3,5 milliards de dollars, soit 1,25 dollar par action, à comparer avec 4,5 milliards de dollars ou 1,62 dollar par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 1,35 dollar, soit 9 cents de mieux que le consensus. Son chiffre d'affaires a augmenté de 3,5% à 16,2 milliards de dollars. Wall Street visait 15,83 milliards de dollars.
NYSE EURONEXT et NASDAQ
Les bourses d'échanges Nasdaq et Ice ont communiqué aujourd'hui leur offre d'achat au conseil d'administration de NYSE Euronext, ont-elles annoncé. Les deux partenaires espèrent faire renoncer NYSE à l'accord de fusion passé avec Deutsche B&*#8221;rse. Nasdaq et Ice affirment que leur proposition est valorisée 42,67 dollars par action Nyse Euronext. Ils se sont par ailleurs engagés à verser 350 millions de dollars au cas où Nyse accepterait le rachat, mais que celui-ci était retoqué par les autorités de régulation financière.
OMNICOM
Le groupe américain de communication Omnicom a dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Au premier trimestre, le concurrent de Publicis a réalisé un bénéfice net en hausse de 23,6% à 201,9 millions de dollars, soit 69 cents par action. Le consensus Thomson Reuters a été dépassé de 10 cents par action. Dans le même temps, le revenu a progressé de 7,19% à 3,15 milliards de dollars, ce qui est conforme à la prévision moyenne de Wall Street de 3,14 milliards de dollars.
TEXAS INSTRUMENTS
Le fabricant de semi-conducteurs Texas Instruments a présenté des résultats décevants hier soir. Au premier trimestre, son bénéfice net a augmenté de 1% à 666 millions de dollars, soit 55 cents par action. Hors impact négatif du tremblement de terre au Japon, le bénéfice par action s'est élevé à 57 cents, soit un cent de moins que le consensus. Le chiffre d'affaires a progressé de 6% à 3,39 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Université du Michigan : Le centre de recherche sur les sondages de l'Université du Michigan publie, le deuxième vendredi de chaque mois (à 16h00, heure de Paris), son indice de la confiance des ménages (consumer sentiment index). L'indice s'appuie sur un sondage administré à un échantillon dont la taille à été ramenée à 500 personnes. Les cinq questions qui permettent de mesurer le niveau de l'indice concernent la position financière actuelle des sondés et leurs anticipations à un an, leur appréciation du climat des affaires actuel et leurs anticipations à cinq ans, ainsi qu'une question sur l'opportunité d'acheter des biens durables.
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.