La Bourse de New York était en baisse jeudi à la mi-journée dans le sillage des places européennes, mais aussi pénalisée par une hausse du nombre de nouveaux chômeurs aux Etats-Unis: le Dow Jones perdait 0,29% et le Nasdaq 0,49%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 35,87 points à 12.235,12 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 13,42 points à 2.748,10 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,34% (4,53 points) à 1.309,88 points.
Mercredi, Wall Street avait peiné à rebondir malgré les résultats meilleurs que prévu de la banque JPMorgan Chase et le renforcement de la croissance constaté par la banque centrale. Le Dow Jones avait pris 0,06%, le Nasdaq 0,61% et le S&P 500 0,02%.
"La crise européenne fait de nouveau la Une et le pétrole remonte vers les 110 dollars le baril. Cela commence à peser sur le consommateur et son moral", a noté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
Les marchés européens se repliaient mercredi, face à un regain de craintes sur la zone euro avec l'évocation d'une restructuration de la dette grecque par le ministre allemand des Finances.
Aux Etats-Unis, les investisseurs s'inquiétaient de voir le nombre de nouvelles demandes d'allocation de chômage repasser au-dessus de la barre de 400.000, avec 412.000 dépôts recensés la semaine passée.
Par ailleurs, si la hausse des prix à la production a ralenti en mars (+0,7% par rapport au mois précédent), l'indicateur des prix des produits finis est ressorti en progression de 5,8% en glissement annuel, sa hausse la plus forte depuis mars 2010.
"Ces indicateurs sont des revers mineurs, mais ils vont rappeler aux investisseurs de garder un oeil sur les statistiques économiques, dont les prix à la consommation" à paraître vendredi, a souligné Frederic Dickson, de D.A. Davidson.
Le secteur financier était l'un des plus mal en point jeudi au lendemain d'une publication trimestrielle un peu décevante de la banque JPMorgan Chase (-2,62% à 45,04 dollars).
Le Sénat a en outre rendu un verdict accablant sur le fonctionnement du système financier des Etats-Unis dans un rapport sur la crise de 2008, épinglant notamment le rôle la banque d'affaires Goldman Sachs (-2,74% à 155,78 dollars).
Le constructeur automobile Ford (-2,07% à 14,67 dollars) rappelle près de 1,2 million de camions pick-up F-150 modèles années 2003 à 2006 aux Etats-Unis pour parer à un éventuel problème d'airbags dans ces véhicules.
Les fabricants d'ordinateurs, comme Hewlett-Packard (-2,33% à 40,17 dollars) ou Dell (-2,85% à 14,98 dollars), étaient à la peine. Le marché mondial des ordinateurs, affaibli par l'attrait pour les tablettes informatiques, a encaissé au premier trimestre son premier recul sur un an depuis 18 mois, selon le cabinet de marketing Gartner.
Le fabricant de puces Intel (-1,77% à 19,42 dollars) et de logiciels Microsoft (-1,25% à 25,30 dollars) étaient aussi affectés.
L'argentin Arcos Dorados (+27,06% à 21,60 dollars) faisait son entrée en Bourse à New York sous le sigle "ARCO" jeudi, après avoir fixé son prix à 17 dollars. Il est le plus grand franchisé McDonald's dans le monde.
Autre arrivée en fanfare, celle de la société de location de voitures en libre-service Zipcar (+58,56% à 28,54 dollars), cotée sous le signe "ZIP" au Nasdaq, pour un prix fixé à 18 dollars.
Le marché obligataire était sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'établissait à 3,475% contre 3,466% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,545% contre 4,550% la veille.