Les marchés européens se sont de nouveau retournés à la baisse aujourd'hui, effaçant le rebond enregistré la veille. Le CAC 40 a reculé de 0,89% à 3 970,39 points tandis que l'indice Eurotop 100 a cédé 0,58% à 2 342,59 points. Aux Etats-Unis, le Dow Jones reculait de 0,36% à 12 226 points à la mi-séance. Ce mouvement s'explique par le regain d'inquiétudes sur la crise de la dette souveraine en zone euro, et plus précisément de la situation en Grèce.
Wolfgang Sch&*#8222;uble, le ministre des Finances allemand, a averti qu'Athènes pourrait être contrainte de procéder à une restructuration de sa dette. Jeudi après-midi, Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international, a estimé que la Grèce devrait « s'en sortir », suggérant que le pays n'aurait pas nécessairement besoin d'une telle opération. Les déclarations du patron du FMI n'ont toutefois pas suffi à calmer les inquiétudes des investisseurs.
De son côté, Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la Banque centrale européenne, a estimé qu'une restructuration de la dette grecque aurait des effets « catastrophiques ». Elle pourrait notamment ruiner les banques grecques et entraîner la paralysie de l'économie du pays, a-t-il prédit.
Certains observateurs expliquent également le recul des marchés par la perspective d'une hausse de l'inflation en Chine qui pourrait préfigurer un nouveau durcissement monétaire.
L'actualité macro-économique a également pesé sur la tendance : les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis sont en effet ressorties supérieures aux attentes. Elles ont atteint 412 000 lors de la semaine du 9 avril contre 385 000 la semaine précédente. Les analystes attendaient au contraire une baisse de ce chiffre à 380 000.
Au chapitre des valeurs, le secteur bancaire a été malmené en raison des inquiétudes portant sur la Grèce. Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas ont reculé respectivement de 2,34%, de 2,15% et de 1,55%.