HSBC a relevé son objectif de cours de 43 euros à 50 euros et réitéré sa recommandation Surpondérer sur Cagemini. Le bureau d'études estime que le chiffre d'affaires du premier trimestre, qui sera publié le 5 mai, devrait valider ses prévisions optimistes pour 2011. Le broker s'attend à ce que Capgemini accélère la croissance organique ou distribue du cash à ses actionnaires.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Capgemini bénéficie d'un statut de leader incontesté des services informatiques en Europe.
- La ssii est parvenue à contenir la baisse de son chiffre d'affaires grâce à la stabilité de son activité infogérance, et à sa présence récemment renforcée dans le secteur public et dans celui de l'énergie et des « utilities », où la demande est restée plus soutenue.
- Capgemini recourt de façon croissante à l'offshore, ce qui lui permet de proposer des prestations à moindre coût en améliorant ses marges.
- Capgemini reprend sa politique de croissance externe, en ciblant des métiers complémentaires ou des pays où le groupe est peu présent.
- La SSII confirme ses ambitions dans les pays émergents avec l'acquisition, à la fin de l'été 2010, du brésilien CPR Braxis, premier groupe du secteur dans ce pays ; cette opération est un tournant.
- Capgemini mise beaucoup sur de nouvelles offres pour doper son chiffre d'affaires et sa rentabilité. En proposant à ses clients des projets plus stratégiques et intelligents, Capgemini s'assure aussi de leur fidélité.
- Sa situation financière est solide. Capgemini a toujours eu une approche prudente dans la gestion de son bilan.
Les points faibles de la valeur
- La SSII n'a pas apporté de précisions sur les objectifs de croissance pour 2011 en raison d'une visibilité encore faible.
- Les SSII sont soumises à un ENVIRONNEMENT déflationniste et à une concurrence forte de la part des grands groupes américains sur les grands projets ainsi que des petites SSII françaises pour les services informatiques de proximité.
- Le mix produit de la SSII est plus cyclique que celui d'Atos et de Steria, ce qui la rend sensible aux phases de ralentissement de la demande en services informatiques.
- Les services financiers et le secteur des télécoms représentent 80% des débouchés de la SSII.
- La diversification des débouchés sur le secteur public en Europe peut se trouver contrariée par les politiques de rigueur dans ces pays.
- La présence du groupe dans les pays émergents est encore inférieure à celle des grands acteurs du secteur.
- Le groupe est très sensible à l'évolution de la livre sterling car il réalise une part importante de son activité en Grande-Bretagne.
Comment suivre la valeur
- Capgemini est une valeur à même de profiter de la reprise en cours du secteur, en raison d'un mix produit par nature plus cyclique qu'Atos et Steria et de sa présence aux Etats-Unis (près de 20% de ses ventes).
- 2010 a marqué le retour à la croissance des résultats ; une tendance à confirmer en 2011.
- Les résultats et commentaires de l'américain Accenture sont très suivis par le marché.
- Comme pour toute SSII, les performances de Capgemini sont sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, aux effectifs et au niveau d'intercontrats.
- Continuer à surveiller également les acquisitions. Le groupe ne cache pas vouloir se renforcer aux Etats-Unis et pénétrer le marché chinois.
- Capgemini est également une cible potentielle pour les acteurs étrangers souhaitant s'implanter en Europe (groupes indiens ou américains notamment). Les rumeurs sont récurrentes.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - SSII
Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre.