(AOF / Funds) - "Notre allocation défensive du mois dernier a été payante : notre portefeuille tactique procure une performance de 0,30% sur le mois soit une surperformance de 13 pb vis-à-vis de notre allocation stratégique. Si ce choix défensif était largement justifié en début de mois par les tensions au Moyen-Orient, la catastrophe japonaise a conforté notre positionnement à la mi-mars, de sorte que NOS paris défensifs sur les actifs risqués sont majoritairement gagnants", estime Natixis.
"Les risques que nous identifiions le mois dernier restent selon nous d'actualité et présagent de tendances durablement agitées sur les marchés. En particulier, la problématique de la dette souveraine qui affecte toujours le Vieux Continent (avec cette fois le Portugal en ligne de mire) reste pour nous une préoccupation de premier plan. Pour toutes ces raisons, nous maintenons une allocation défensive en avril."
"(...) nous étudions l'impact d'une intensification de la crise de la dette souveraine pour un investisseur multi-actifs européen. Au-delà de ce facteur de risque souverain, notre deuxième scénario alternatif reste orienté sur l'inflation et ses effets potentiels sur l'économie et les marchés. A ce titre, les interrogations se portent actuellement sur le calendrier des resserrements monétaires prévu de part et d'autre de l'Atlantique : la BCE en premier lieu avec son objectif explicite de maîtrise de l'inflation, puis la Fed dans un deuxième temps, avec la fin prévue du QE2 en juin."
"(...) nous nous interrogeons sur les conséquences de la sortie de ces politiques exceptionnelles sur les relations entre actifs risqués. Nous insistons sur les potentielles ruptures de corrélation entre ces marchés et le passage à un nouvel équilibre où les fondamentaux retrouvent une place importante. Sur l'obligataire souverain, nous anticipons un mois d'avril sous le signe de la divergence, à savoir une repentification de la courbe euro, une surperformance de l'obligataire euro sur son homologue dollar et une réouverture des spreads core-périphérie européens."
"Sur le crédit, nous parions sur la surperformance de l'Investment Grade sur les souverains périphériques de par la moindre corrélation de nombreuses corporates européennes au risque souverain. De plus, la forte sensibilité de l'IG aux rendements souverains core jouera en faveur de sa performance en total return ce mois-ci."
"Sur les actions, une hiérarchisation des risques potentiels nous fait préférer les Etats-Unis aux marchés émergents mais aussi à l'Europe. De plus, nous maintenons notre biais en faveur des large caps en accord avec notre préférence pour les thématiques locales, souvent synonymes de Value."
"Enfin pour les matières premières, nous choisissons de revenir neutre sur l'or et le pétrole, le premier devant pâtir des anticipations de remontée de taux et le momentum haussier du second n'étant pas soutenable à long terme."