La Bourse de Paris était en léger recul mardi dans les premiers échanges (-0,18%), dans un marché attentiste avant les annonces prévues dans la semaine des banques centrales américaine et européenne sur leur politique monétaire.
A 09H16 (07H16 GMT), le CAC 40 cédait 7,36 points à 4.035,99 points.
Le marché est "dans l'attente des annonces de politiques monétaires", a résumé François Duhen du CM-CIC Securities alors que la Banque centrale européenne devrait relever pour la première fois depuis juillet 2008 son taux directeur jeudi et que les minutes de la Réserve fédérale américaine (Fed) sont attendues après la clôture.
La poussée actuelle des prix aux Etats-Unis, liée à la hausse des cours des matières premières, ne devrait pas durer, selon le président de la Fed, Ben Bernanke.
Toutefois, M. Bernanke a changé de ton "en comparaison de sa confiance habituelle sur la justesse de la politique menée par la banque centrale américaine", en admettant qu'il surveillait de très près l'inflation, note M. Duhen.
Selon l'analyste, la banque centrale pourrait donc remonter ses taux plus rapidement qu'anticipé par les marchés fin 2011 plutôt qu'au premier trimestre 2012.
La pression s'accentue encore un peu plus sur le Portugal alors que l'agence de notation Moody's Investors Service a dégradé d'un cran la note du pays, de "A3" à "Baa1", et envisage de l'abaisser encore à court terme, en raison de la montée des incertitudes dans le pays sur les fronts politique, budgétaire et économique.
Du côté des valeurs, STMicroelectronics était en tête de la cote, prenant 3,55% à 9,10 euros. "Le français profite comme l'ensemble du secteur du rachat par Texas Instruments du californien National Semiconductor pour 6,5 milliards de dollars en numéraire", a souligné Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
EDF reculait de 0,95% à 29,26 euros alors que les prix de l'électricité pour les ménages augmenteront de 2,9% au 1er juillet 2011 mais resteront ensuite figés jusqu'au 1er juillet 2012.
GDF Suez cédait 0,87% à 28,03 euros, affecté par l'annulation de la hausse prévue du prix du gaz au 1er juillet. Le gouvernement va étudier une nouvelle formule tarifaire.
Les financières étaient pénalisées par la nouvelle dégradation de la note portugaise. Société Générale enregistrait le plus fort recul (-1,33% à 45,19 euros) suivi par BNP Paribas -0,70% à 52,35 euros et Axa -0,63% à 15,05 euros.