CM-CIC a renouvelé sa recommandation Acheter et son objectif de cours de 51 euros sur Renault. Le quotidien japonais nikkei évoquait hier un changement de structure de l'alliance en holding suite à un entretien avec Carlos Ghosn, avant que ces propos soient démentis par Nissan. CM-CIC relève qu'il s'agit de la deuxième fois en un mois que le dirigeant évoque un changement de la structure actuelle de l'alliance. « Est-ce une manière de tester les marchés qui n'attendent qu'une évolution rapide de l'accord capitalistique liant Renault et Nissan ? », s'interroge le broker.
Il pense de son côté qu'une fusion serait inappropriée, mais qu'une diminution de la participation de Renault dans Nissan serait probable. Selon lui, le plus important et le plus efficace pour l'alliance serait de regrouper dans une holding ou dans une structure juridique détenue à 50/50 par Renault et Nissan les divers départements des deux groupes : finance, innovation, ingénierie, industrialisation et assemblage, à la manière du groupe Volkswagen et de ses différentes marques.
Aujourd'hui, rappelle CM-CIC, seules deux sociétés sont communes à l'alliance : RNPO (Renault Nissan Purchasing Organization) et RNIS (Renault-Nissan Information Services), respectivement chargées d'optimiser la stratégie achats et les systèmes d'information de l'alliance. Il s'agirait surtout selon lui de viser à l'amélioration de l'équilibre entre les deux groupes par une voie managériale.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur/=
- Renault est le cinquième constructeur automobile mondial suite à son alliance avec Nissan et le deuxième en France.
- Carlos Ghosn, le PDG du groupe, mène une politique très volontaire pour redresser Renault et lui permettre d'affronter la crise du secteur.
- Les performances du groupe devraient s'améliorer grâce à sa politique de réduction des coûts fixes, qui a conduit à un recul de sa masse salariale.
- Sur un marché très concurrentiel, Renault est très actif en termes de lancements.
- Le groupe accélère également son développement dans le low-cost pour gagner des parts de marché, avec notamment un 44 sous sa marque roumaine Dacia.
- L'alliance Renault-Nissan devrait dégager 2 milliards d'euros de synergies supplémentaires d'ici à 2015, répartis à parts égales entre le Français et le Japonais.
- Le duo Renault-Nissan et l'allemand Daimler ont échangé 3% de leur capital. Dans la course à la consolidation, le trio ainsi formé devance General Motors et réduit l'écart par rapport aux deux leaders, Volkswagen et Toyota.
- Le constructeur ambitionne de devenir leader sur le segment des véhicules n'émettant pas de CO