Les marchés actions se replient aujourd'hui à la mi-séance après une ouverture en timide hausse. Le secteur bancaire est à la peine alors que les investisseurs attendent les résultats des tests de résistance sur les banques irlandaises. En revanche, Renault figure parmi les plus fortes hausses du marché parisien après des informations concernant un projet de holding avec Nissan, aussitôt démenties par ce dernier. Vers 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 cèdent 0,54% à 4 002,56 points et 0,56% à 2 338,93 points.
En Europe, l'action Hennez & Mauritz (- 3,88% à 208,20 couronnes suédoises) affiche la plus forte baisse de l'indice de la Bourse nordique, OMX. Le distributeur de vêtements plus connu par ses initiales (H&M) a dévoilé ce matin des résultats décevants pour le premier trimestre, grevés par la hausse des coûts, en particulier du coton. « Ce trimestre a été caractérisé par le fait que de nombreux facteurs extérieurs ont affecté négativement NOS résultats, à contrario de l'année précédente où les effets avaient favorables » a déclaré le directeur général, Karl-Johan Persson.
A Paris, le titre Renault se distingue aujourd'hui avec une hausse de 1,06% qui lui permet de se hisser parmi les plus fortes hausses des valeurs de l'indice CAC 40. Cette progression survient après l'évocation dans la presse japonaise de la création d'une holding entre le constructeur automobile français et Nissan ; information aussitôt démentie par ce dernier. Malgré les dénégations du partenaire japonais de Renault, les analystes constatent qu'il s'agit de la deuxième fois en un mois à peine qu'un changement de la structure de l'alliance est évoquée.
Maurel & Prom progresse de 0,38% à 13,7 euros après l'annonce d'une alliance stratégique en Colombie. La junior pétrolière française a cédé 50% de ses intérêts sur différents permis d'exploration en Colombie (dont Sabanero et Muisca qui sont les plus importants) au profit de Pacific Rubiales Energy, un opérateur reconnu en Colombie dans la production d'huile lourde.
Les chiffres macroéconomiques
L'inflation a progressé de 2,6% en zone euro sur un an au mois de mars après une hausse de 2,4% en février. Le consensus donnait un chiffre de 2,3%.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis sont attendues à 14h30, de même que l'indice ISM manufacturier de New York en mars. L'indice PMI de Chicago en marssera publié à 15h45, puis les commandes à l'Industrie en février à 16h.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4211 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.