Le rally est terminé. Après quatre séances consécutives de hausse, les marchés actions évoluent dans le rouge, pénalisés par des mauvaises nouvelles (regain d'inquiétude concernant la situation au Japon, stagnation des forces rebelles en Libye). Le secteur bancaire est pénalisé par l'annonce d'une augmentation de capital d'un milliard d'euros de la banque italienne UBI Banca. Les pétrolières reculent dans le sillage du repli du brut. En Allemagne, Siemens ne profite pas de l'IPO annoncée d'Osram. A 12h25, le CAC 40 cède 0,69% à 3949,5 pts, l'Eurotop 100 perd 0,56% à 2422,46 pts.
En Allemagne, Siemens recule de 0,77% à 93,54 euros après l'annonce du projet d'introduction en Bourse de sa filiale éclairage Osram. Une opération qui pourrait être la plus importante depuis plusieurs années en Allemagne. Osram est le numéro deux mondial du secteur, derrière Philips et devant General Electric. Les analystes valorisent l'entreprise, la seule à ne pas porter la marque Siemens, entre 5 et 7 milliards d'euros. Le groupe allemand envisage une mise sur le marché à l'automne prochain mais entend rester "à long terme un actionnaire de référence".
Le titre Dexia se replie de 0,41% à 2,87 euros à Bruxelles aujourd'hui après la publication d'une note de Moody's. L'agence de notation exprime son inquiétude quant à la santé financière de trois filiales du groupe : Dexia Bank Belgium (DBB), Dexia Credit Local (DCL) et Dexia Banque Internationale à Luxembourg (DBIL). Moody's a placé ces trois filiales sous revue en vue d'une éventuelle dégradation à la baisse de leurs notes à long termes. Elles pourraient passer de A1 actuellement à Baa3 ou Ba1.
Camaîeu bondit de 43,94% à 209 euros après avoir été réservé à la hausse. Les fonds Modacin et Modamax, actionnaires majoritaires du distributeur de prêt-à-porter et contrôlés par les fonds Cinven, ont conclu une série d'acquisitions, hors marché, qui devraient leur permettre de détenir plus de 95% du capital et des droits de vote. Les deux fonds ont acheté 1,811 million d'actions Camaîeu au prix de 214,46 euros, ce qui représente une prime de 47,7% par rapport au cours de clôture du 28 mars.
Les chiffres macroéconomiques
En février, les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés en France augmentent de 0,9 % en volume, après avoir baissé de 0,3 % en janvier. En effet, la baisse de la consommation en biens manufacturés est maintenant estimée à -0,3 % en janvier, contre -0,5 % précédemment.
Entre février 2010 et février 2011, les prix à la consommation ont augmenté de 2,4% dans la zone OCDE, comparé à 2,2% entre janvier 2010 et janvier 2011 - taux le plus élevé depuis octobre 2008, rapporte ce midi l'institution internationale. Cette hausse de l'inflation est encore la conséquence d'une accélération des prix de l'alimentation et de l'énergie qui ont augmenté respectivement de 3% et 10,1% comparé à 2,6% et 8,4% en janvier 2011. Hors alimentation et énergie, l'inflation annuelle a été stable à 1,3% en février 2011.
Aux Etats-Unis, les marchés prendront connaissance à 15h de l'indice immobilier Case-Shiller pour janvier et à 16h du moral des ménages pour mars.
A 12h20, l'euro cote 1,4107 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.