Les marchés actions américains ont enregistré vendredi leur troisième séance de hausse d'affiliée dans le sillage de la révision à la hausse de la croissance du PIB au quatrième trimestre et malgré la chute du moral des ménages en mars. Le secteur technologique était en vedette. Oracle a fait état de perspectives trimestrielles encourageantes après avoir dévoilé des résultats supérieurs aux attentes. A contrario, Research In Motion plonge de plus de 11% dans la foulée de prévisions décevantes. Le Dow Jones a gagné 0,41% à 12220,59 points tandis que le Nasdaq a pris 0,24% à 2743,06 points.
Oracle (+ 1,56% à 33,64 dollars) a affiché l'une des plus fortes hausses de l'indice Nasdaq Composite. Cette bonne performance de l'éditeur de logiciels professionnels est une nouvelle preuve de la reprise des investissements informatiques des sociétés. Celle-ci est en outre corroborée par les bons résultats et le relèvement des objectifs annuels du groupe de conseil, Accenture (+6 % à 55,08 dollars). CM-CIC souligne qu'Oracle a mentionné le retour de « gros deals », induits par une reprise de la demande des grandes entreprises.
Les chiffres macroéconomiques
La croissance du PIB américain du quatrième trimestre ressort finalement à +3,1% en rythme annualisé, contre +2,8% lors de la précédente estimation. Le consensus donnait une croissance de 3%.
L'indice des prix de base aux Etats-Unis a finalement progressé de 0,4% au quatrième trimestre, contre une hausse de +0,5% lors de l'estimation précédente et un consensus de +0,5%.
Aux Etats-Unis, l'indice de confiance des ménages mesuré par l'Université du Michigan s'est finalement établi à 67,5 en mars, contre un consensus de 68 et une première estimation de 68,2. En février, l'indice s'était établi à 77,5.
Les valeurs à suivre
ACCENTURE
Accenture a relevé une nouvelle fois ses prévisions annuelles après avoir dévoilé des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre, clos fin février. Le groupe de conseil en management, technologies et externalisation vise désormais un bénéfice par action compris entre 3,22 et 3,30 dollars, contre de 3,08 à 3,16 dollars auparavant. Le consensus est de 3,14 dollars. Les ventes devaient enregistrer une croissance située entre 11% et 14% à taux de change constants. Il anticipait précédemment une progression de 8% à 11% de l'activité.
BP
Le titre BP coté à New York est attendu en baisse à l'ouverture dans le sillage de Londres (-0,70%). Un tribunal arbitral de Stockholm a interdit à la compagnie pétrolière publique russe Rosneft de s'allier avec le groupe britannique pour explorer et exploiter ensemble le secteur russe du plateau continental de la mer de Barents (Arctique). Aux termes de l'accord Rosneft-BP finalisé à la mi-janvier, le russe Rosneft devait entrer à hauteur de 5% dans le capital de BP, le groupe britannique acquérant à son tour 9,5% de Rosneft.
ORACLE
L'éditeur de logiciels professionnels Oracle a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes. Au troisième trimestre, clos fin février, le groupe a dégagé un bénéfice net en progression de 78% à 2,11 milliard de dollars, soit 41 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 54 cents, soit 4 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 37% à 8,8 milliards de dollars. Wall Street visait 8,7 milliards de dollars.
RESEARCH IN MOTION
Le fabricant du BlackBerry Research In Motion a dévoilé des prévisions décevantes. Pour le trimestre en cours, le groupe canadien vise un bénéfice par action situé entre 1,47 et 1,55 dollar par action, à comparer avec un consensus de 1,65 dollar. Le groupe a expliqué que cette prévision reflétait une évolution du mix produits vers des appareils à prix de vente moyen plus faible et la hausse des investissements consacrés au lancement de sa tablette multimédias.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
commandes de biens durables : cette statistique mesure la valeur des commandes de biens adressés aux entreprises du secteur manufacturier dont la durée de vie est supérieure à trois ans (voitures, ordinateurs, avions...). Elle est réputée comme un bon indicateur de l'activité future dans le secteur manufacturier. Les commandes de biens durables, hors défense et aéronautique, sont considérées comme un bon guide des investissements des entreprises. On notera cependant le caractère volatil de cette statistique.