La confiance des consommateurs américains a chuté plus que prévu en mars, pour tomber à son plus bas niveau depuis novembre 2009, selon un indice publié vendredi par l'Université du Michigan.
Cet indice a chuté de 10 points par rapport à février pour s'établir à 67,5.
C'est inférieur à la première estimation publiée mi-mars par l'Université du Michigan (68,2), et à la prévision médiane des analystes, qui donnait l'indice à 68,0.
Alors que l'autre grand indicateur du moral des ménages, établi par le Conference Board, dépend beaucoup de la perception du marché de l'emploi, l'indice de l'Université du Michigan est plus dépendant des perceptions de l'inflation et de l'évolution des marchés financiers.
L'enquête de l'Université note qu'en mars, "seul un consommateur sur quatre prévoyait que sa situation financière s'améliorerait dans l'année à venir" ce qui est proche du plus bas niveau jamais relevé.
Elle explique "la forte baisse de la confiance" par "la hausse des prix de l'essence et de l'alimentation" et le fait que très peu de ménages tablent sur une hausse de leur pouvoir d'achat.
Le recul de l'indice en mars, après deux mois de hausse, a ainsi été dû principalement à la chute de sa composante mesurant les attentes des consommateurs, qui est tombée à son plus bas niveau depuis mars 2009.
La composante mesurant leur appréciation de la conjoncture présente a reculé également, mais dans une moindre mesure.
Selon les derniers chiffres disponibles, l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis a connu en février sa plus forte hausse en glissement annuel depuis avril 2010 (+2,1%), sous l'effet, entre autres du renchérissement de l'énergie lié à la hausse du pétrole provoquée par les soulèvements populaires au Moyen-orient et en Afrique du Nord ont fortement.
"Les événements à l'étrangers peuvent influencer le comportement des consommateurs", a estimé vendredi un des dirigeants de la banque centrale des Etats-Unis, Dennis Lockhart, dans un discours dont le texte a été transmis à la presse.
"L'incertitude nourrit la prudence, et les dernières semaines ont rappelé aux consommateurs que nous vivons dans un monde instable", a dit M. Lockhart, précisant qu'il faisait "référence, bien sûr, au séisme et au tsunami au Japon et à l'agitation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord".