UBS a relevé sa recommandation sur L'Oréal de Neutre à Achat. L'objectif de cours est passé de 97 euros à 100 euros sur la valeur. Depuis la publication de ses résultats 2010 au mois de février, L'Oréal a enregistré la plus mauvaise performance du secteur en Europe, ce que l'analyste estime injustifié. Il souligne que le groupe français est mieux positionné que la plupart de ses concurrents pour connaître une croissance organique solide du chiffre d'affaires ainsi qu'une hausse de la marge dans l'ENVIRONNEMENT actuel.
AOF - EN SAVOIR PLUS
=/Les points forts de la valeur/=
- L'Oréal est le leader mondial des cosmétiques avec 23 marques mondiales complémentaires, une distribution dans 130 pays et une activité bien répartie entre les produits grands publics, de luxe, professionnels et « cosmétique active ».
- Le groupe a su adapter son modèle économique à un environnement dégradé, notamment en créant de nouvelles gammes de produits à des prix attractifs.
- L'Oréal maintient des investissements élevés en recherche (3,5% du chiffre d'affaires) qui progressent en dépit de la crise.
- La marge opérationnelle a retrouvé ses niveaux record. La rentabilité du pôle Luxe s'est notamment bien redressée.
- Déjà très sensiblement implanté dans les nouveaux marchés (35% du chiffre d'affaires en 2010), L'Oréal y dispose encore d'un potentiel de développement très significatif. Près de 80% de la croissance du groupe attendue dans les prochaines années devrait provenir de ces marchés qui représentent déjà 50% du marché cosmétique mondial.
- L'Oréal veut notamment se positionner en tant que leader sur le marché chinois en plein essor.
- La plupart des nouveaux marchés dans lesquels L'Oréal est implanté a dépassé la taille critique, vecteur essentiel pour améliorer la rentabilité.
- La bonne structure financière du groupe lui assure la flexibilité suffisante.
=/Les points faibles de la valeur/=
- La valeur offre un faible rendement et se paie chère avec un PER 2010 et 2011 d'environ 20. Les points d'entrée sont rares pour se positionner sur le leader mondial des cosmétiques.
- L'activité Luxe a constitué l'un des points faibles de L'Oréal l'an dernier. Une contre-performance due en grande partie à l'intégration d'Yves Saint Laurent Beauté, acquis en juillet 2008.
- L'intérêt spéculatif de la valeur est, pour l'instant, réduit par le fait que Nestlé, l'un des deux principaux actionnaires du groupe, ne peut pas augmenter sa participation et prendre le contrôle du groupe du vivant de Liliane Bettencourt.
Comment suivre la valeur
- Les performances du groupe sont sensibles à la consommation des ménages, elle-même liée à leur moral.
- Ses résultats sont fortement dépendants de l'évolution du cours du dollar par rapport à l'euro mais également du réal brésilien, du peso mexicain et du yuan chinois. Le groupe réalise plus de 30% de ses ventes en dollar et devises assimilées.
- A suivre d'éventuelles opérations de croissance externe sur des cibles petites, moyennes ou grosses, pour consolider sa présence dans les pays émergents.
- La fin de la bataille judiciaire entre l'héritière du groupe, Liliane Bettencourt, et sa fille, Françoise Meyers-Bettencourt, ramène la sérénité sur la valeur. Cette réconciliation plaide pour le statu quo avec Nestlé alors que le marché avait un temps spéculé sur une cession de la participation de Françoise Meyers-Bettencourt à Nestlé.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Luxe et cosmétiques
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